Kots de luxe et kots à bas prix de plus en plus prisés par les étudiants

Salle de sport, de détente, sanitaires privés... Les kots ont bien changé depuis quelques années.
par
Camille
Temps de lecture 3 min.

Fruits de partenariats avec les universités ou d'initiatives de sociétés immobilières, des «kots de luxe» ont vu le jour dans les principales villes universitaires francophones du pays.«Des kots fleurissent à Namur pour un loyer de 500 € qui offre plein de services», témoigne Vincent Bourtembourg, responsable du service logements de l'Université de Namur. «Avant, il n'y avait que des résidences strictes et monacales. Maintenant, elles se développent avec des salles de sport, de détente, etc. Les étudiants peuvent se rencontrer, c'est plus convivial. Cela favorise les études et les rapports sociaux», ajoute Bénédicte Lampin, responsable de l'Office du logement et chargée du développement du logement à l'Université libre de Bruxelles (ULB).

AFP

Résidences services plus «luxueuses» obligent, le loyer minimun atteint 350 €, toutes charges comprises, pour des logements partagés. Pour un logement privatif, il faudra débourser au moins 500 €, toutes charges comprises.

Une nouveauté plutôt bien vue

Cette évolution, vers des résidences plus confortables et donc plus chères, est constatée dans les principales villes universitaires francophones du pays. Un changement vu positivement. «C'est bienvenu parce que ces résidences de luxe, en présence limitée, répondent à une demande», explique Vincent Bomal, directeur du service des logements de l'Université catholique de Louvain (UCL).

 

Pour Bénédicte Lampin, cet apport du privé «permet de lever la pression foncière et donc de donner du temps pour développer d'autres logements». Car s'il n'existe pas de pénurie en logements étudiants, la plupart des universités constatent une forte pression sur les kots à loyer modéré qu'elles mettent à disposition de leurs étudiants.

Forte demande des kots à petit loyer

Car si le succès des kots de luxe est indéniable, les kots à bas prix mis à disposition par les universités partent également comme des petits pains.

A côté des kots classiques, des alternatives existent, comme le logement intergénérationnel. L'ASBL Un toit deux âges, créée en 2009, met en relation des étudiants et des seniors. Ces derniers désirent être accompagnés essentiellement pour des raisons de sécurité et de solitude, explique Peggy Dubar. Pour les étudiants, l'attrait principal du logement intergénérationnel est qu'ils ne vivent pas seuls. «Ils aiment l'idée d'être accueillis. Ils se sentent comme s'ils étaient chez leurs grands-parents.»

 

Deux formules existent, la «classique», la plus prisée, accessible pour 300 € en moyenne. L'étudiant est alors libre de son emploi du temps. La formule «services» est, elle, fixée à un loyer de 180 € par mois. L'étudiant doit, en échange, rendre 5 heures de services par semaine. «Cela permet à des seniors de rester chez eux le plus longtemps possible.» Cette formule ne peut toutefois convenir à tout le monde. «C'est financièrement avantageux mais il faut en avoir envie, le choisir», insiste l'association.