Une privatisation de la SNCB n'est pas à l'ordre du jour, selon Charles Michel

Une privatisation de la SNCB n'est pas à l'ordre du jour, a fait savoir le cabinet du Premier ministre, Charles Michel.
par
Pierre
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Le gouvernement évalue en revanche les nombreuses activités exercées par le biais de filiales de la SNCB et d'Infrabel au regard des missions centrales des sociétés, conformément à l'accord de majorité, et la façon dont, si nécessaire, elles peuvent être réduites.

Le "16" confirme en revanche qu'un groupe de travail se penchera dans les prochains mois sur les participations publiques, dans le cadre d'une "gestion dynamique". Ce groupe évaluera la valeur des actions et comment elles peuvent être réalisées.

"Il est logique et de bon sens que le gouvernement étudie la façon dont la situation financière de nos entreprises publiques peut évoluer. La vente d'actions doit tenir compte des intérêts stratégiques, financiers, économiques et sociaux", a précisé le cabinet.

La CGSP n'est veut pas

La décision du gouvernement d'étudier une possible privatisation de la SNCB ne réjouit pas les syndicats. "Dans toute l'Europe, on en revient de la privatisation du rail, et en Belgique on prend la direction opposée", a commenté Ludo Sempels, de l'ACOD/CGSP Cheminots. "Une privatisation serait une mauvaise chose, pour le personnel comme pour le voyageur."

Le syndicat chrétien estime aussi que le service offert va souffrir d'une privatisation éventuelle. Luc Piens, responsable du secteur ferroviaire pour l'ACV/CSC, renvoie à la libéralisation du marché de l'énergie. "La facture énergétique a augmenté. Une privatisation des chemins de fer ne garantirait pas des prix meilleur marché pour le voyageur", assure-t-il.

A gauche, c'est non

Le PS a exprimé vendredi son opposition aux projets de privatisation des entreprises publiques étudiés par le gouvernement fédéral. Selon lui, il s'agit d'un mauvais calcul budgétaire dont les consommateurs paieront le prix.

L'État se priverait de dividendes importants à l'heure où les taux d'intérêt sont très bas (le taux sur la dette belge est inférieur à 1%), font remarquer les socialistes. Ce que l'État gagnerait sur la dette serait inférieur à ce qu'il perdrait en dividendes.

Le PS épingle une décision purement idéologique. Les consommateurs paieront davantage pour les services offerts par ces entreprises, en particulier les services publics, les travailleurs verront la qualité de leur emploi se détériorer, quand ils ne risqueront tout simplement pas de le perdre, et les contribuables devront combler un nouveau trou budgétaire.