Les nanoparticules, passagers clandestins de nos assiettes

Des additifs sont présents sous forme de nanoparticules dans des sucreries, sans que ce soit spécifié, dénonce le magazine français 60 Millions de Consommateurs. Il s'inquiète des effets pour la santé.
par
Camille
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Cible des tests pratiqués par 60 Millions (publication de l'Institut national de la consommation, en France) dans son enquête, l'additif E171 ou dioxyde de titane est composé en partie de nanoparticules. Il est utilisé communément dans l'industrie agroalimentaire et cosmétique.

Sur 18 produits sucrés testés par 60 Millions, du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules a été retrouvé systématiquement, mais dans des proportions variées : il représentait de 10% à 100% de l'additif présent dans ces différentes sucreries, parfois célèbres, des biscuits Napolitain de Lu (12%) aux gâteaux glacés Monoprix Gourmet (100%), en passant par les M&M's (20%). Une fois encore, la présence d'E171 apparaît clairement sur les étiquettes, mais jamais la mention nanoparticules, selon l'association.

La forme nano inquiète

Or, si cet additif en lui-même ne présente pas de danger particulier sous forme microscopique, sa présence à l'état nano est plus problématique, souligne le magazine. "On ne sait pas grand-chose sur cette forme nano. C'est ça qui nous pose problème, d'autant plus qu'une étude récente de l'Inra est parue en janvier 2017, qui entraîne un peu de suspicion", note-t-il.

En juin 2016 déjà, l'ONG Agir pour l'environnement avait alerté sur la présence de nanoparticules, dont le dioxyde de titane, dans de nombreux produits alimentaires.