17.000 passagers ont été contrôlés dans nos gares internationales

Près de 17.000 voyageurs désirant emprunter un train international ont été contrôlés depuis l'installation de détecteurs de métaux et scanners de bagages dans les trois gares internationales du pays (Bruxelles-Midi, Anvers-Central et Liège-Guillemins) à la mi-juillet, a indiqué Jan Jambon, ministre de l'Intérieur.
par
Pierre
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Ce dernier visitait les dispositifs de sécurité de la gare de Liège-Guillemins, avec François Bellot, ministre de la Mobilité et Sophie Dutordoir, CEO de la SNCB.

Quelque 22.000 bagages ont également été contrôlés. Environ 340 trains ont été concernés par ce dispositif, a précisé Jan Jambon. "Des contrôles plus approfondis ont été opérés sur 170 personnes." Les échos revenant du terrain "sont plutôt positifs, les équipements et équipes mises en place sont fiables", a signalé François Bellot.

A Liège, une vingtaine de trains Thalys et ICE circulent chaque jour. Depuis la mi-juillet, le passager qui désire emprunter un de ces trains doit passer par un bunker installé sur la plateforme au-dessus des voies. L'individu se présente à un agent de sécurité de la SNCB (Securail), qui dispose d'un petit appareil mobile. Celui-ci décide aléatoirement, via un algorithme, si un contrôle doit être effectué.

Passage au scanner

Lorsque c'est le cas, le voyageur doit passer sous un détecteur de métaux et ses bagages sont scannés, comme dans les aéroports. Si le contrôle s'avère positif, la police fédérale prend le relais.

Dans 95% des cas où une intervention de la police a été nécessaire, l'individu transportait des armes blanches, tels que des couteaux de cuisine.

Le but de ces contrôles est de détecter des armes, des munitions et des explosifs.

Un budget de 15,7 millions € a été débloqué par le gouvernement fédéral pour financer ces dispositifs mais aussi l'ajout et mise à jour de caméras. Le réseau ferroviaire est désormais pourvu de 4.000 caméras. A Liège-Guillemins, 163 caméras supplémentaires ont été installées, signale Gauthier Baijot, responsable de Securail pour la Wallonie.

92 agents en plus

La SNCB a recruté 92 agents de Securail pour effectuer ces contrôles. Un budget annuel de 6,6 millions € est prévu par le gouvernement pour financer le personnel et la maintenance des appareils.

Dans le contexte de menace terroriste qui pèse en Europe et surtout à la suite des attentats du 22 mars 2016, le fédéral a ainsi décidé d'un ensemble de mesures sécuritaires.

Pour le transport ferroviaire, outre ces nouveaux dispositifs de sécurité, le gouvernement désire mettre en place un PNR (Passenger Name Record). "Nous sommes en pourparlers avec le secteur des trains internationaux pour mettre en place un contrôle de la liste des passagers afin de vérifier qu'aucune personne signalée dans les bases de données de la police n'y figure", a expliqué Jan Jambon. "Le but n'est pas de perturber le système de ventes des tickets. Les voyageurs pourront toujours acheter un billet à la dernière minute", a-t-il assuré.

A la mi-juillet, le ministre de l'Intérieur avait dit espérer un accord avec les pays européens et les entreprises concernées (Thalys et Eurotunnel) d'ici à la fin de l'année.