Depuis 2012, le diesel dégringole en Belgique

Particulièrement porté par la Flandre, le secteur automobile se porte bien mais réserve des surprises. Au cours du premier semestre de 2017, les véhicules «essence» se sont mieux vendus que les «diesel». Une première en 20 ans.
par
Gaetan
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Ça roule plus que bien pour le secteur automobile. Rien qu'au cours des six premiers mois de 2017, les immatriculations de voitures neuves ont augmenté de 4,1% pour atteindre 322.302 unités mises en circulation.

Cette hausse est essentiellement à créditer à la Flandre où environ 12.500 véhicules supplémentaires ont été écoulés en comparaison avec le premier semestre 2016. À Bruxelles, l'augmentation a été légère (+694 unités) tandis que la Région wallonne a été la seule a enregistré une baisse de voitures neuves (-516).

Une chute continue

Mais outre une bonne santé, le secteur note une évolution. En effet, quelque 156.413 véhicules neufs équipés d'un moteur à essence (soit 48,5% du marché) ont été vendus. Pour la première fois depuis 1997, ce nombre dépasse celui des ventes de véhicules motorisés diesel (150.021 unités; 46,5% du marché).

«La tendance à la dédieselisation du marché s'est déclenchée en 2011 avec l'abrogation de la prime fédérale attribuée aux voitures rejetant peu de dioxyde de carbone», soutient le porte-parole de la fédération de l'industrie automobile (Febiac), Christophe Dubon.

Niant tout effet décuplant du scandale des moteurs truqués du «Dieselgate» révélé en septembre 2015, notre interlocuteur insiste: «cette aide financière profitait essentiellement aux véhicules diesel». La part de marché de ce carburant est ainsi tombée de 75,3% en 2012 à 51,8% fin 2016, pour finalement encore baisser à 46,5% en cette première moitié d'année.

La Flandre porte le «propre»

Alors que les carburants alternatifs -moins pollueurs- sont de plus en plus plébiscités, force est de constater qu'ils ne séduisent qu'un nombre restreint de la population. Voitures électriques, LPG, CNG et hybrides n'occupent que 5% des immatriculations neuves depuis le début de l'année.

Dernière tendance de ce bilan semestriel -conséquence directe de sa première position au classement des nouveaux véhicules enregistrés et sa population plus importante-, la Flandre est la région qui a immatriculé le plus de motorisations «propres» (6%).

Meilleur élève en matière de voitures électriques avec 1.059 unités vendues (contre 265 pour Bruxelles et 159 pour la Wallonie) et de carburant CNG (avec 962 contre 63 pour la capitale et 66 pour la Wallonie), elle est surtout la seule région à avoir séduit un public avec des modèles LPG (90). Notons enfin que les véhicules hybrides-essence (8.857) y dépassent largement les hybrides-diesel (403).

Gaëtan Gras