ufs contaminés : les Pays-Bas mécontents des accusations belges
Le secrétaire d'État néerlandais aux Affaires économiques, Martijn van Dam, a exprimé son «mécontentement» auprès du ministre belge de l'Agriculture, Denis Ducarme, a-t-il déclaré jeudi dans une émission télévisée néerlandaise. Denis Ducarme avait accusé mercredi les Pays-Bas d'être déjà au courant en novembre 2016 d'une contamination des ufs à l'insecticide fipronil. C'est faux, selon M. van Dam, qui souligne que le ministre belge a mal informé son parlement.
Denis Ducarme s'est basé, selon Martijn van Dam, sur des documents néerlandais confidentiels. Ils ont depuis été rendus publics. Le secrétaire d'État a déclaré à la télévision néerlandaise avoir reproché au ministre belge ses accusations, expliquant qu'il n'était pas bon de se pointer du doigt mais qu'au contraire, cette crise requérait une bonne collaboration. «Nous avons également convenu de ce que nous allons faire à l'avenir.»
Dans les écuries et non dans les ufs
La ministre néerlandaise de la Santé publique, Edith Schippers, s'exprimait dans le même programme télévisé. Les deux politiques néerlandais ont écrit jeudi une lettre à leur parlement en réaction aux accusations belges. Ils y expliquent qu'un tuyau anonyme avait bien été envoyé à propos d'une utilisation du fipronil, mais dans des écuries, sans référence à des ufs.
Le Bureau d'évaluation des risques et d'enquête (BuRo) de la Nederlandse voedsel- en warenautoriteit, homologue néerlandais de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), a examiné l'information et conclut qu'il n'existait «aucune menace» pour la santé publique.
Réunion de crise européenne
La Commission européenne va convoquer les pays de l'UE touchés par le scandale des ufs contaminés au fipronil dès que l'ensemble des faits seront établis, a annoncé vendredi le commissaire à la Santé Vytenis Andriukaitis.
«J'ai proposé de tenir une réunion de haut niveau rassemblant les ministres concernés ainsi que les représentants des agences de sécurité alimentaires dans tous les États membres impliqués, dès que l'ensemble des faits sera à notre disposition», a indiqué M. Andriukaitis dans un message écrit, précisant en avoir déjà discuté avec les ministres allemand, belge et néerlandais.