La purge médiatique se poursuit en Turquie

Un parquet d'Istanbul a émis jeudi des mandats d'arrêt contre 35 personnes dans le cadre d'une enquête sur les liens entre les médias et les réseaux du prédicateur Fethullah Gülen, accusés par Ankara d'avoir fomenté le putsch manqué de juillet 2016, selon l'agence progouvernementale Anadolu.
par
Gaetan
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Neuf personnes, dont des collaborateurs actuels et passés de médias nationaux, ont déjà été interpellées dans la matinée, ajoute Anadolu, précisant que les personnes recherchées sont poursuivies pour «appartenance à une organisation terroriste».

Les autorités les soupçonnent d'avoir utilisé l'application de messagerie cryptée ByLock, qu'Ankara considère comme l'outil de communication des putschistes présumés, poursuit l'agence. La police procédait dans la matinée à des opérations pour interpeller les 26 personnes restantes.

 

La liberté de la presse muselée

Burak Ekici, l'un des rédacteurs en chef du quotidien d'opposition Birgün, a lui-même annoncé sur Twitter tôt jeudi avoir été interpellé. Sur son site, Birgün ajoute que son ordinateur et son téléphone portable ont été saisis.

Les organisations de défense de la liberté de la presse dénoncent des atteintes régulières à cette liberté de la part des autorités turques, notamment depuis la tentative de coup d'Etat.

La Turquie occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières (RSF).