La réforme des bourses d'études occasionne retards et confusions

La Fef et la Ligue des familles dénoncent mardi le manque d'informations dont disposent les parents et étudiants à propos de la réforme des bourses d'études dans l'enseignement supérieur.
par
Nicolas
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Initiée en octobre 2016 et adaptée en juin dernier, la réforme des bourses d'études dans l'enseignement supérieur occasionnent bien des retards et des confusions dans l'administration et chez les parents et les étudiants. Les conditions d'octroi sont notamment absentes du site de l'administration et le standard téléphonique est débordé. C'est ce que dénoncent la Fédération des étudiants francophones et la Ligue des familles ce mardi dans un communiqué commun.

Depuis le 17 juillet, les nouveaux dossiers peuvent être introduits à l'administration des Bourses. Or, obtenir des informations sur les conditions d'octroi des bourses d'étude ressemble à un parcours du combattant.

Un site "en construction"

Sur le site de l'administration dédié à ces allocations, la section intitulée «conditions» est «en construction». Pour obtenir un appui et un suivi directement auprès des agents de l'administration, il faudra prendre son mal en patience, le standard téléphonique étant débordé. «Si on ne possède pas de numéro de dossier, les délais d'attentes sont interminables et il est quasiment impossible d'avoir un agent un ligne», explique François Bertrand, responsable du service études et actions politiques de la Ligue des familles.

Un manque d'informations criant, dénoncent la Fef et la Ligue des familles. Les deux associations déplorent également le «manque de transparence et d'équité dans le traitement des nouveaux dossiers».

Des étudiants dans l'insécurité

Ces problèmes s'ajoutent à ceux détectés lors de l'année académique 2016-2017 lorsque la réforme «avait plongé dans l'insécurité de nombreux étudiants. (Certains) sont toujours, cet été, en attente de notification de décision et d'autres, du versement effectif d'une bourse».

Concrètement, la Fef et la Ligue des familles demandent le retrait des plafonds minimaux de revenus, «une mesure contre-productive qui exclut de facto les étudiants vivant dans les familles les plus précarisées» ainsi que le retrait du principe de globalisation des revenus, qui comptabilise l'ensemble des ressources de la famille et, enfin, la suppression de la prise en compte des ressources des colocataires.