Cinq jeunes Kényanes créent une application pour lutter contre l'excision

Cinq jeunes Kényanes victimes de mutilations génitales ont créé une application pour lutter contre l'excision. Pourtant interdite, la pratique concerne encore des dizaines de milliers de jeunes filles principalement en Afrique.
par
Nicolas
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Stacy Owino, Cynthia Otieno, Purity Achieng, Macrine Atieno et Ivy Akinyi ont subi l'atrocité de l'excision lorsqu'elles étaient encore enfants. Selon l'OMS, 27% des Kényanes ont subi des mutilations génitales alors que la pratique est interdite dans leur pays.

Un outil essentiel

Les cinq jeunes filles connaissent dans leur entourage de nombreuses personnes ayant subi cette mutilation et entendent aujourd'hui combattre ce que l'on peut considérer comme un acte de barbarie. Elles ont donc décidé d'unir leurs compétences pour créer l'appplication I-Cut.

À destination de leur concitoyenne, cette interface facilement téléchargeable sur n'importe quel smartphone permet à toute jeune fille se sentant menacée de se tourner vers des associations et personnes compétentes. L'application comporte cinq boutons aide, secours, témoigner, informations sur les mutilations génitales et commentaires.

Une distinction

Ce groupe fait partie de LakeHub, un groupement de programmateurs, hackers et designers kényans qui partagent leurs expériences et leur savoir-faire pour faire avancer les innovations technologiques du pays.

Cette innovation a été retenue par le programme Technovation, soutenu par les Nations Unies et Google pour encourager les initiatives technologiques prises par les des jeunes filles dans le monde entier. Cette distinction a entraîné l'attention des médias du monde entier sur cette belle initiative qui ne peut que recevoir nos encouragements.