Nafissatou Thiam apportera-t-elle le premier titre mondial de l'athlé belge?

Les seizièmes championnats du monde d'athlétisme débutent vendredi à Londres. Tous les regards seront tournés vers Nafissatou Thiam, qui pourrait apporter à la Belgique son premier titre mondial.
par
Camille
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Jamais depuis 1983, et la création des Mondiaux, l'athlé belge ne semble mieux à même de monter sur la plus haute marche d'un podium. Considérée il y a douze mois encore comme une promesse d'avenir, Nafissatou Thiam est devenue depuis la reine incontestée de l'heptathlon. A la surprise générale, la Namuroise a été sacrée championne olympique sous les sunlights de Rio de Janeiro. Cet hiver, elle a survolé les championnats d'Europe de pentathlon en salle. Il y a deux mois, elle est devenue la 3e meilleure performeuse mondiale de tous les temps en franchissant le cap mythique des 7.000 points (7.013). Un sacre à Londres propulserait la sportive belge de l'année au rang de meilleure athlète féminine belge de l'histoire.

Comment être favori(te) et gagner est l'équation qui se présente dans chaque compétition sportive. Celui ou celle qui endosse ce statut doit être capable d'en subir les effets, pas toujours positifs. Les grand(e)s champion(nes) s'en accommodent. Ils se montrent capables de faire abstraction de cette «pression» supplémentaire exercée par leurs adversaires, leur entourage, les médias, le public ou eux/elles-mêmes.

La saut en hauteur en bonus?

«Seule un moment de faiblesse dans sa concentration lors d'un concours, ou une petite blessure, pourrait la perturber», estime Stéphanie Noël, la coordinatrice du haut niveau à la Ligue francophone belge d'athlétisme (LBFA). «Elle est sereine. Elle sait ce qu'elle a à faire. Elle a une capacité de concentration énorme. Sur sept épreuves il faut être au top. Elle l'a fait à Götzis et elle l'a fait aux Jeux. Elle ne vient pas juste pour participer. Elle sait qu'elle vient en numéro 1. La logique voudrait qu'elle remporte l'or. On sait que c'est difficile. Un podium serait déjà bien.»

Cerise sur gâteau, la Namuroise pourrait aussi disputer le concours du saut en hauteur quatre jours après la fin de l'heptathlon. Thiam y avait renoncé à Rio après son titre olympique. «Elle y est inscrite», a précisé Stéphanie Noël. «Si elle veut, elle peut le faire» Grâce à son record personnel de 1m98, égalé à Götzis, elle est la 3e performeuse mondiale de l'année à la hauteur.