Angelina Jolie dément avoir auditionné des enfants cambodgiens

L'actrice américaine et envoyée spéciale de l'ONU, Angelina Jolie, a réfuté les critiques suggérant que les auditions d'enfants au Cambodge pour son prochain film «First They Killed My Father» avaient été cruelles, rapporte lundi la BBC.
par
Nicolas
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Dans une déclaration, Angelina Jolie, qui coproduit actuellement un film sur le génocide des Khmers Rouges au Cambodge, estime qu'il est «faux et triste» que sa description du processus de castings d'enfants ait été mal interprétée.

«Je suis attristée qu'un exercice prétendu d'improvisation, d'une véritable scène du film, a été commenté comme s'il s'agissait d'un vrai scénario», a réagi l'Américaine dans une déclaration.

Filmer les horreurs de la guerre

«L'objectif de ce film est d'attirer l'attention sur les horreurs auxquelles font face les enfants durant la guerre et d'aider dans la lutte pour les protéger. La suggestion que de l'argent réel leur a été subtilisé durant une audition est fausse et attristante. Je serais moi-même outragée si cela s'était passé», poursuit-elle.

 

En s'exprimant dans une interview accordée à Vanity Fair mercredi, Angelina Jolie expliquait avoir fait passer des castings à des enfants locaux au Cambodge. Ses collaborateurs étaient à la recherche d'enfants qui avaient spécifiquement «expérimenté des difficultés», dans des bidonvilles et orphelinats. Lors de l'audition, les enfants étaient invités à simuler le vol d'argent, et, une fois repérés, de formuler un mensonge pour camoufler leur larcin.

Un casting abusif ?

«Srey Moch (choisie pour le rôle) était la seule enfant qui a regardé l'argent pendant très, très longtemps (...). Quand elle a été obligée de le rendre, elle a été submergée d'émotion... Quand on lui a demandé plus tard à quoi l'argent était destiné, elle a répondu que son grand-père était décédé et qu'ils n'avaient pas assez d'argent pour de belles funérailles», expliquait l'artiste au magazine.

Sa description a généré de vives critiques, notamment sur les réseaux sociaux, certains observateurs estimant que le casting avait été «cruel et émotionnellement abusif» pour les mineurs.

«First They Killed My Father», est coproduit par la plate-forme de vidéo en ligne Netflix, et rend compte de la dictature des Khmers rouges au Cambodge via le regard d'un enfant.