1 Belge sur 8 est victime d'agressions au travail

Une enquête révèle que 1 Belge sur 8 a été confronté à un comportement agressif au travail. L'étude à été réalisée en 2016 par IDEWE, le plus grand service externe de prévention et de protection au travail. Pas moins de 17.000 travailleurs belges ont été interrogé au sujet de leur bien-être psychosocial au travail.
par
Acar.Florence
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En 2016, IDEWE — le plus grand service externe de prévention et de protection au travail — a interrogé 17.000 travailleurs belges sur leur bien-être psychosocial au travail. Il ressort de cette enquête que 1 Belge sur 8, soit 12,5%, a été confronté à un comportement agressif au travail au cours des 6 mois précédant l'enquête.

Un pourcentage élevé qui nécessite des mesures. "L'impact d'une agression sur l'individu et l'entreprise est grand. C'est cet impact qui nous a motivés à réaliser cette étude pour inviter les entreprises à développer une politique de prévention et d'accompagnement", explique Lode Godderis, directeur de recherche du Groupe IDEWE.

Quel genre d'agression?

L'expression "comportement agressif au travail" concerne tout incident au cours duquel des personnes sont victimes de comportements abusifs, de menaces ou d'attaques. Ces derniers constituant un risque pour leur sécurité, leur bien-être et/ou leur santé. "La plupart des agressions au travail sont de nature verbale, comme par exemple les insultes. 11% sont confrontés à des formes d'agression verbale et 5% sont confrontés à des comportements agressifs physiques", développe M. Godderis.

Une parité homme-femme ou presque

Les comportements agressifs sur les lieux de travail touchent presque autant les femmes (12,3%) que les hommes (12,7%). Par contre, la proportion d'agressions externes et internes change significativement en fonction du genre. Les travailleuses sont significativement plus confrontées à des comportements agressifs externes (57,5 % contre 27,9 % pour des agressions internes) alors que la gent masculine obtient un pourcentage presque similaire dans les deux cas (38,1 % contre 37,3 %).

Un risque de burn out plus élevé

La conséquence des attitudes agressives au bureau se traduit par un risque de burn out plus important. "Les conséquences des comportements agressifs au travail ne sont pas négligeables. Les victimes de ces comportements présentent un risque pratiquement deux fois plus élevé (29 % contre 14,9 %) d'avoir un burn out", explique le directeur du service à l'origine de l'enquête.

Environ 50,1 % des victimes ont l'intention de rester chez leur employeur, un taux bien inférieur à celui des travailleurs qui n'ont subi aucun comportement agressif (66,6 %). Pas moins de 34,2 % ressentent un stress élevé, contre 17,9 %.

Comportements agressifs: 3 solutions

Selon Lode Godderis, il existe trois façons de prévenir les attitudes hostiles en entreprises ou d'y remédier :

Communiquer

"La première chose, c'est de communiquer qu'il existe une politique ‘‘anti-comportements agressifs''. Cette communication doit être interne mais aussi externe à l'entreprise." 

Former

"Ensuite, il faut former les collaborateurs à comment ils doivent réagir et comment ils peuvent résoudre des conflits. Le comportement des collaborateurs a un impact sur le suivi de l'individu victime d'agression."

Instaurer

"La troisième chose à faire, c'est d'instaurer une procédure dans l'entreprise pour savoir ce qu'il faut faire en cas d'accident." Cette procédure doit alors permettre à l'entreprise de savoir ce qu'elle doit faire au moment même où l'acte se produit, mais aussi après.