Perturbateurs endocriniens et cosmétiques: prudence, mais pas de panique

La présence de perturbateurs endocriniens dans les cosmétiques préoccupe les consommateurs. Il est pourtant simple, avec quelques points de repère, d'acheter des produits sûrs, estime Test-Achats.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Les parabènes n'ont-ils pas des conséquences nocives sur les hormones? Le triclosan n'est-il pas une substance cancérigène? Il est connu que certains conservateurs ajoutés pour faire mousser ou fluidifier les produits peuvent avoir des conséquences indésirables, à long terme, sur les systèmes hormonaux. Ce risque préoccupe les consommateurs, au point d'avoir poussé les experts de Test-Achats à se pencher sur le dossier.

Au vu des résultats de leur enquête à paraître dans le magazine du mois d'août, pas question de jeter la moitié des cosmétiques présents dans les salles de bains. Il faut toutefois être vigilant. Test-Achats résume dans un tableau simple comment s'y retrouver entre methylparaben, oxybezone, et autres laurylsulfates de sodium (voir ci-dessous), selon que l'on soit un adulte, un enfant, ou un bébé. Les évaluations se fondent toujours sur le principe de précaution. Il en ressort, entre autres, une substance à éviter dans tous les cas: le triclosan.

Un état des lieux globalement rassurant

Test-Achats recommande d'être prudent, tout en invitant à ne pas céder à l'angoisse. D'abord, quelques gestes de bon sens permettent de réduire les risques. «Les produits que l'on finit par rincer, comme le savon ou la mousse à raser, présentent des risques négligeables», souligne l'organisation de protection des consommateurs. Concernant les cosmétiques, elle souligne que le danger est d'autant plus élevé que la substance reste longtemps sur la peau. Il faut donc se renseigner au sujet des substances comme les crèmes solaires et les lotions corporelles.

Cette prudence doit mener, si besoin, à changer de produit. Car des alternatives existent. Sur 18 crèmes solaires testées, seules deux contiennent un perturbateur endocrinien. Dix contiennent en revanche des substances potentiellement allergéniques. Concernant les crèmes hydratantes, seul un produit sur les 16 testés présente un perturbateur endocrinien, et sept des molécules potentiellement allergéniques. Des solutions existent donc, le tout est de bien se renseigner sur les substances indésirables (comme Test-Achats invite les consommateurs à le faire sur son dossier en ligne) pour pouvoir facilement les éviter.