Les futurs policiers préparent leur défilé du 21 juillet
«Je viens de commencer ma formation d'aspirante-inspectrice. Je suis très fier d'intégrer le défilé national.» Manon, une future inspectrice de police, fera partie des 132 élèves choisis pour représenter leur corps de métier. Et elle ne cache pas sa satisfaction. Depuis quelques jours, elle et ses collègues préparent dans la cour d'une caserne bruxelloise le défilé de vendredi. «Coordonner 132 personnes, en faire un ensemble cohérent, ça n'est pas forcement simple», explique Freddy Tarara, instructeur à l'académie nationale de police. «Mais tout sera prêt pour vendredi», assure-t-il à l'occasion d'une pause imposée par le ciel capricieux des dernières heures.
Chez les heureux élus, la fierté est notable à quelques heures du défilé. «C'est un honneur, dans le cadre de ma formation, de faire partie des policiers appelés à défiler», ajoute Sylvie, une inspectrice en cours de spécialisation. Alors que cette année, tout le monde défilera sous le thème «Fier de servir», elle met en avant «l'honneur» de représenter son corps de métier.
Tout les policiers seront armés
Le défilé rassemble les polices fédérale et locale. Il réunit des formateurs, des commandants de peloton, 48 élèves de l'Académie police de Jurbise, 48 de celle de Pivo et une quarantaine d'aspirants inspecteurs avec spécialité de l'Académie nationale de police. En amont du défilé, le ministre de l'Intérieur Jan Jambon et la Commissaire générale de la police fédérale Catherine De Bolle passeront en revue les secours civils, à commencer par le détachement de la police et les cadets des pompiers.
Les 132 agents seront exceptionnellement autorisés à porter une arme de service chargée, avec des munitions réelles. Normalement, les policiers qui participent au défilé portent une arme, mais leur chargeur est dépourvu de balles réelles.
Cette année, les agents participant auront leur arme de service. Ils seront équipés comme leurs collègues en charge de la sécurité, souligne Freddy Tarara. Cette entorse au règlement a été demandée par les syndicats, qui s'inquiétaient de voir les jeunes démunis en cas d'incident. «Si une situation se produit, ils pourront intervenir comme on l'attend d'un fonctionnaire de police», souligne Le secrétaire du syndicat chrétien ACV Services Publics Police, Jan Adam.