200.000 voitures de société supplémentaires enregistrées entre 2006 et 2015
«A l'issue de cette étude, nous sommes parvenus à un nombre global de 625.000 voitures de société en 2015, dont 425.000 mises à la disposition de travailleurs salariés. Nous sommes assez certains des 425.000 véhicules de société utilisés par ces derniers car ce chiffre est enregistré dans les données de l'ONSS», a indiqué Thomas Ermans, chercheur au centre d'étude de sociologie de l'univesrité Saint-Louis qui a participé à l'étude du BSI.
«En revanche, nous manquons de données précises concernant les voitures de société des dirigeants d'entreprise. Leur chiffre est sous-évalué car les véhicules en question ne sont pas toujours cités explicitement dans les déclarations fiscales. Compte-tenu de cette imprécision, le nombre de voitures de société utilisées par les travailleurs salariés et les dirigeants de société en 2015, est compris dans une fourchette variant de 625.000 à 670.000.»
Deux tendances à Bruxelles
En région bruxelloise, l'étude note deux tendances fortes auprès des entreprises employant plus de cent personnes et qui relèvent majoritairement du secteur privé.
Premièrement, les entreprises les plus utilisatrices de voitures de société sont celles qui disposent de beaucoup de places de parking, qui sont décentrées et dont l'accès aux transports publics est malaisé.
Deuxièmement, les employés travaillant dans des entreprises localisées dans des secteurs plus centraux et plus accessibles par transports publics, ont par contre moins recours aux voitures de société.
Débat complexe
«Les voitures de société constituent un enjeu social en termes de mobilité. Le coût fiscal qu'elles engendrent pour la société belge n'est pas investi ou réinvesti dans d'autres solutions de mobilité plus respectueuses de l'environnement», poursuit Thomas Ermans.
«La question de l'usage des voitures de société est toutefois plus complexe qu'un shift fiscal car elle s'articule sur les problématiques de mobilité, d'aménagement du territoire et d'offres de transports publics. Même si les entreprises proposent un budget mobilité à leurs travailleurs, ceux vivant loin de leur lieu de travail continueront à s'y rendre en voiture si l'offre de mobilité alternative est inexistante ou difficile.»