Une sixième extinction de masse des animaux est en cours

L'avenir des animaux sur Terre est encore plus incertain qu'on ne le pensait. Ce lundi 10 juillet, la revue Proceedings of the National Academy os Sciences a publié une étude alarmante sur la sixième extinction des espèces.
par
Laura
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Après une première recherche en 2015 qui expliquait que les disparitions d'espèces avaient été multipliées par 100 depuis 1900, Gerardo Ceballo et Paul Ehrlich, les auteurs de cette étude, se sont cette fois-ci penchés sur le déclin des populations d'animaux (le groupe d'animaux sur un territoire) dans leur globalité.

Du coup, les chercheurs ont étudié un échantillon de 27.600 vertébrés (mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens terrestres) tout en se basant plus spécifiquement encore sur 177 espèces de mammifères entre 1900 et 2015.

Une situation catastrophique

En réalisant leur analyse, les chercheurs en sont arrivés à une conclusion: il y a un déclin de 32% des espèces étudiées en terme de population et d'étendue, comme le rapporte Le Monde.  "La réelle ampleur de l'extinction de masse qui touche la faune a été sous-estimée : elle est catastrophique", expliquent les chercheurs. En quarante ans, plus de 50% des animaux auraient ainsi déjà disparu. Pourtant, près de 30% de ces espèces en déclin sont toujours considérées comme communes et non "en danger".

Ph. PNAS

Causes et et conséquences

Parmi les 177 espèces de mammifères analysés pour cette étude, 40% d'entre eux ont d'ailleurs perdu 80% de leur aire de répartition historique depuis 1900 rappelle Le Monde. La perte et la dégradation de l'habitat, causées par l'agriculture, l'exploitation forestière, l'urbanisation ou l'extraction minière, restent la cause principale de cet "anéantissement biologique" comme ils l'appellent. La surexploitation des espèces, la pollution, les espèces invasives, les maladies ainsi que le changement climatique jouent également un rôle important. Les auteurs rappellent néanmoins que la surpopulation humaine ainsi que la surconsommation "en particulier par les riches" constituent "les moteurs ultimes" de cette sixième extinction.

Comme le souligne l'étude, le déclin de la population d'animaux auraient de graves conséquences sur le fonctionnement de l'écosystème ainsi que le maintien de la civilisation.