Le concierge 2.0 est né

Airbnb et les autres systèmes de location à court terme entraînent dans leur sillon quelques nouveaux métiers, comme celui que Bruno Allard s'est créé. Il est concierge pour des personnes qui louent leur bien mais qui n'ont pas forcément le temps de s'occuper de tout ce qu'implique cette activité.
par
Maite
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Malgré les nouvelles règles qui rendent plus fastidieux l'accès à ce type d'activité de location, Airbnb et ses concurrents (booking.com, Homelidays, etc…) voient toujours une croissance de leurs activités. À Bruxelles, qui est la région belge la plus active à ce niveau-là, 5.000 hôtes ont loué leur bien en 2016, c'est 20% de plus qu'en 2015.

Une forte demande

Bruno Allard était lui-même loueur avant d'observer ce manque d'offre. « Je travaillais comme directeur financier dans une asbl bruxelloise et je louais mon bien sur Airbnb. Parfois, je n'avais pas le temps d'aller accueillir les gens en journée. J'ai cherché une conciergerie pour le faire à ma place et je n'ai pas trouvé. »

Toutes les semaines, Bruno est contacté par de nouveaux clients. L'ordonnance de la Région bruxelloise a un peu compliqué les choses car l'accès à cette activité est moins évident. « Cela a un peu cassé la croissance, mais sans que cela ne casse mon activité », explique l'entrepreneur, qui évidemment n'est pas favorable à la nouvelle réglementation. « C'est dommage parce que, selon moi, le système Airbnb ne concurrence pas vraiment les hôtels classiques. C'est complémentaire, cela rempli un manque car la clientèle est différente. Et puis, c'est souvent en périphérie du centre-ville, donc il y a un étalement de l'activité touristique ».

Une vraie conciergerie

Ce concierge des temps modernes propose des services à la carte ou « all-in »: accueil des touristes, récupération des clés, organisation du nettoyage et blanchisserie. Et son offre s'étaye: « Certains clients veulent que l'on gère carrément en amont les réservations sur les plateformes de location. Pour cela, je collabore avec Della Gadri, qui est agent immobilier et juriste, ce qui peut aider avec les nouvelles réglementations », explique Bruno Allard, qui s'est inspiré, pour mettre en place son activité, de ce qui se fait déjà depuis quelques années chez nos voisins parisiens par exemple.

70 nationalités différentes

Bruno, qui parle très bien anglais et espagnol, trouve son activité passionnante, entre autre parce qu'il rencontre des gens de tous horizons. « J'ai rencontré environ 70 nationalités différentes. Il faut aimer rencontrer les gens, vous êtes souvent la première image qu'ils auront de Bruxelles ! ». C'est pourquoi il met un point d'honneur également à conseiller les touristes et à mettre à leur disposition un tas de prospectus sur la région et sur le pays, qu'il met à jour régulièrement.