Vivaqua dans l'œil du cyclone de la transparence

Défi, Ecolo et le cdH appellent à plus de clarté dans les rémunérations des mandataires publics, et notamment ceux de Vivaqua.
par
Camille
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En 2016, les membres du conseil de gérance de Vivaqua, dont l'ex-bourgmestre de Bruxelles-Ville Yvan Mayeur, ont gagné chacun 56.546€ bruts ainsi qu'une voiture, auxquels il faut ajouter 714 euros bruts par séance du conseil d'administration. Ce sont les montants dévoilés vendredi par Bruzz, qui précise que l'assemblée générale de l'intercommunale de production et distribution d'eau a décidé le 1er juin de maintenir ces montants, malgré la crise de gouvernance qui frappe le monde politique. Les membres du conseil de gérance de Vivaqua sont Yvan Mayeur (PS), le conseiller communal Jacques Oberwoits (MR), l'échevine de Saint-Gilles Cathy Marcus (PS) et le conseiller communal d'Anderlecht Osca Dubru (MR).

Pour Défi, Ecolo et le cdH, «il est temps de faire la transparence» sur les rémunérations, en particulier au sein de Vivaqua. Ecolo «appelle une nouvelle fois à faire toute la clarté sur les rémunérations directes et indirectes des intercommunales, et singulièrement de Vivaqua», indique le parti. «Il est urgent d'œuvrer à la réforme des intercommunales en vue d'interdire les rémunérations forfaitaires et d'harmoniser les rémunérations des mandataires publics», ajoute le député écologiste Arnaud Pinxteren. «Toute rémunération doit être déterminée sur base d'une objectivation des responsabilités, des compétences et de la charge de travail.»

"Urgence à légiferer"

Par la voix de Fabian Maingain, député régional bruxellois et chef de groupe Défi à la Ville de Bruxelles, le parti amarante a également réagi. M. Maigain regrette que le cadastre des mandats rémunérés qui dépendent de la Ville de Bruxelles – document promis par la majorité PS-MR-Open Vld – ne reprenne «étrangement» pas les mandats dans les intercommunales. «Il est temps que la transparence totale soit faite sur les rémunérations et mandats à la Ville de Bruxelles», conclut-il.

Le chef de groupe cdH au parlement bruxellois, Benoît Cerexhe, insiste de son côté sur «l'urgence qu'il y a à adopter dans les plus brefs délais au parlement bruxellois la proposition d'ordonnance réglant une bonne fois pour toutes et la question de la transparence des mandats et celle de la hauteur des rémunérations». Les nouvelles révélations sur la hauteur des émoluments de certains administrateurs de Vivaqua «rappellent à tous l'urgence qu'il y a à légiférer sur le sujet et pointent une nouvelle fois du doigt des comportements qui confinent à la cupidité de certains mandataires», estime-t-il.