Le cdH appelle à des majorités sans le PS en Wallonie, à Bruxelles et en Fédération

Le cdH appelle "le MR, Ecolo, Défi et tous ceux qui partagent (ses) constats à former de nouvelles majorités positives en Wallonie, à Bruxelles et en Fédération Wallonie-Bruxelles", a annoncé le président du parti Benoît Lutgen, en présence de l'ensemble des ténors humanistes.
par
Pierre
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M. Lutgen s'est dit "comme les citoyens, dégouté par les affaires à rebondissements qui ont rythmé les derniers mois".

Ciblant directement le PS, le président du cdH a dénoncé une "cupidité qui a dépassé tout entendement", une "conscience sociale emportée par l'appât du gain".

"Notre génération a le devoir de changer la société", a-t-il poursuivi. "Notre travail et nos engagements pour plus de prospérité pour les Wallons et Bruxellois ne peut plus être freiné."

Même s'il reconnaît qu'il "serait trop facile de dire que le PS détient le monopole des affaires", Benoît Lutgen estime que le parti, "après 30 ans de pouvoir ininterrompu, porte une responsabilité écrasante dans l'ampleur et la répétition des scandales".

Une rupture "nécessaire"

"La rupture est nécessaire", a-t-il tranché, avant de lancer un appel solennel aux partis qui "partagent les constats" du cdH à former de nouvelles majorités. Cette démarche radicale est jugée inévitable pour permettre aux francophones de "retrouver la prospérité, la bonne gouvernance, l'efficacité". "Ce n'est pas un risque que je vous propose, c'est un espoir."

M. Lutgen a aussi plaidé pour une "réduction drastique des outils et organismes publics".

"Nous ne souhaitons pas quitter les gouvernements au sein desquels nous nous trouvons, mais nous souhaitons un autre partenaire", a précisé après la conférence le vice-président du gouvernement wallon, Maxime Prévot, qui reste pour l'instant ministre. "Nous ne continuerons pas avec le PS. Il n'est plus possible de travailler avec lui de manière sereine. Il est temps de lancer une nouvelle donne politique plus moderne, plus volontariste", a-t-il ajouté. "Le politique doit servir et non se servir", a conclu Benoît Lutgen.

Le MR favorable au dialogue

De son côté, le président du MR Olivier Chastel a pris prend acte de cette annonce. "Le redressement des entités fédérées est vital", a-t-il communiqué. "Le MR répondra donc favorablement à un appel au dialogue politique sur l'avenir des entités fédérées."

Un bureau politique du MR se tiendra dans la soirée. L'annonce du président du cdH "confirme le constat posé par le MR. Depuis plusieurs mois, nous ne cessons de dénoncer l'inertie des gouvernements fédérés", a ajouté le président du MR.

Selon lui, "en Wallonie, en Fédération Wallonie-Bruxelles et à Bruxelles, les ministres-présidents socialistes consacrent leurs forces à sauver leur parti. La gestion des entités fédérées passe totalement au second plan".