Les « petits » excès de vitesse ne resteront plus impunis en Wallonie

Le gouvernement wallon a approuvé jeudi en première lecture un avant-projet de décret visant à mettre fin à l'impunité de fait qui s'applique aujourd'hui aux «petits» excès de vitesse en Wallonie. Ceux-ci ne seront plus traités par la justice, mais sanctionnés par l'administration directement.
par
Marie
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Faute de moyens humains et informatiques suffisants, les parquets ne poursuivent pas ou classent sans suite plus de 45% de ces «petits» excès de vitesse, à savoir ceux ne dépassant pas de plus de 30 km/h la vitesse limitée (20 km/h en agglomération, en zone 30, ...).

«Une telle situation génère un sentiment d'impunité extrêmement préjudiciable à la sécurité routière», note le ministre wallon en charge de la Sécurité routière, Maxime Prévot. La mesure permettra aux parquets de se concentrer sur les infractions les plus graves, notamment les excès de vitesse plus importants.

Le gouvernement s'est fixé pour objectif de réduire à 200 le nombre de tués sur les routes wallonnes d'ici 2020. En 2016, la Région en avait encore dénombré 302.

Le montant des amendes inchangé

Le montant des amendes reste toutefois inchangé. Actuellement, en agglomération, zone 30, abords d'écoles, zones résidentielles ou de rencontre, l'excès de vitesse jusqu'à 10 km/h est sanctionné de 53 euros, et 11 euros pour chaque km/h supplémentaire au-delà d'un excès de 10km/h.

Sur les autres routes, l'excès de vitesse jusqu'à 10 km/h est également sanctionné par une amende de 53 euros, mais de 6 euros seulement pour chaque km/h additionnel.

Automatique et rapide

La perception des amendes sera automatisée et rapide, ce qui devrait permettre de renforcer la sensibilisation et de réduire au strict minimum le personnel nécessaire.

Autre avantage: les amendes, qui sont aujourd'hui perçues par les services fédéraux puis reversées aux Régions, seront à l'avenir directement versées à la Région et «intégralement utilisées à l'entretien et la sécurisation du réseau routier», assure le ministre Prévot.