Des scientifiques veulent limiter les pets des vaches pour réduire leur impact écologique

Ce n'est pas neuf, les pets des vaches représentent un enjeu de taille dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour réduire l'impact écologique des ruminants, des chercheurs canadiens utilisent la génétique pour limiter leurs flatulences et leurs émanations de gaz.
par
Gaetan
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Les études concordent : l'agriculture et surtout l'élevage bovin sont de gros émetteurs de gaz à effet de serre. Le CO2 émis par la nourriture des animaux et le méthane dégagé par leurs pets sont lourdement responsables de la pollution de couche d'ozone.

BELGA / N. MAETERLINCK

Au niveau mondial, les surfaces agricoles et celles destinées à l'élevage représentent ensemble près de 11% des émissions de CO2 tandis que d'après l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, les animaux de la ferme diffusent 9,5% des émissions de gaz à effet de serre émis chaque année.

Réduire le bilan carbone des ruminants

Des scientifiques canadiens ont décidé de s'attaquer frontalement à ce problème au moyen de la génétique. Lancé en 2015 dans le cadre de « Genome Canada » (une agence de financement de projets académiques lié à la génomique à but non lucratif), le projet dirigé par Filippo Miglior de l'Université de Guelph et Paul Stothard de l'Université d'Alberta entend identifier les gènes des vaches qui émettent le moins de gaz de méthane.

En effectuant dix ans de tests sur les 10.000 spécimens impliqués dans le projet, l'objectif de ces chercheurs -aidés dans leur tâche par des équipes au Royaume Uni, au Danemark, en Australie, en Suisse et aux Etats-Unis- consiste à séquençer de nouvelles bêtes, à créer des « super-vaches propres ».

Actuellement, les laborantins ont indiqué à The Wired avoir identifié 80 gènes favorables capables de réduire l'empreinte écologique des ruminants. "L'empreinte environnementale de l'industrie laitière sera réduite, en particulier grâce à des émissions de méthane plus faibles, mais aussi grâce à une alimentation plus efficace qui générera moins de déjections", peut-on lire dans la description du projet.