Thalys vise les 7 millions de clients
L'opérateur ferroviaire Thalys va revoir ses tarifs. «Nous accueillons une clientèle très diverse, qui se partage entre voyages loisir et business. Notre objectif est de nous adapter aux attentes de chacun, tant en matière de tarifs que de services», explique Agnès Ogier, la Ceo de Thalys.
Concrètement, le tarif Comfort 2 va devenir le Standard. Une gamme intermédiaire sera créée. Les passagers voyageront dans une des voitures actuellement Comfort 1. «Ils bénéficieront ainsi du calme et de l'espace du Comfort 1, mais avec un prix plus intéressant», explique Thalys. Ces billets seront disponibles à partir de 55€, contre 65€ aujourd'hui. Ils seront semi-flexibles, mais ne donneront pas accès aux services Thalys (restauration, presse internationale, lounges…). L'opérateur ferroviaire mise sur ce prix plus bas pour séduire des clients qui voyageaient en Comfort 2. Il s'agit de mieux remplir les voitures de l'actuel Comfort 1, actuellement occupées à 75%. «Et de faire de la place pour plus de petits prix dans les voitures Standard», reprend Agnès Ogier. Les voitures de tête seront occupées par des places Premium, vendues entre 115 et 145€. «L'idée générale est de proposer des tarifs peu élevés mais moins flexibles aux clients exigeants en matière de prix, et un niveau de service optimal pour une clientèle prête à payer un peu plus cher.» Avec l'idée de transporter au total sept millions de clients en 2018.
30% de petits prix
Thalys affiche l'objectif de 30% de places vendues à «petit prix» (moins de 40€), contre un peu plus d'une place sur quatre aujourd'hui. Cette offre, qui vise la clientèle jeune et loisir, inclut les trains Izy. La tarification de ces derniers ne change pas. Quelques places sans garantie de place assises sont proposées à partir de 10€, les places asises étant disponibles à partir de 19€. «Izy a trouvé sa clientèle», juge Agnès Ogier, alors que la marque a transporté 400.000 voyageurs en un an. «C'est un succès commercial.»
Malgré la réussite de cette marque low-cost de Thalys, aucune extension du service n'est encore prévue. «C'est une option à laquelle on réfléchit», note la responsable de Thalys. Le potentiel le plus important est la relation Paris-Amsterdam, en raison du tarif est train et de la possiblité d'utiliser les lignes classiques. «Mais ça n'est pas encore à l'ordre du jour», note Agnès Ogier. La création d'une ligne low-cost Bruxelles Amsterdam semble en revanche moins pertinente. «Il existe déjà des possibilités de voyage en trains IC. Je doute que nous puissions apporter une véritable ‘plus' de ce côté-là.»