Victoire symbolique des Diables Rouges face à la République tchèque
L'absence d'un capitaine blessé (Hazard), le retour d'un autre longtemps absent (Kompany). Un duo inédit dans le centre-jeu De Bruyne-Tielemans, une rampe de lancement pour Batshuayi. Roberto Martinez innove face aux Tchèques. À deux reprises, Lukaku alerte le dernier rempart. Son 2e essai heurte d'ailleurs le montant de Vaclik, qui se blesse dans l'action. Les Tchèques sont réduits au silence et subissent la loi belge: combinaisons en un temps, reconversions offensives rapides, accélérations efficaces.
Seule la réalisation manque à la domination. Tâche dont s'acquitte Batshuayi à la 25e. Bien lancé en profondeur par Lukaku, Michy efface son garde du corps d'un crochet ravageur et place une frappe au ras du sol (1-0). Mais la joie est de courte durée puisque les visiteurs surprennent les Diables quatre minutes plus tard. Au bout d'un cafouillage entre Courtois et «KDB», Krejci et Krmencik remettent les pendules à l'heure. Les supporters crient à la faute, le marquoir indique un partage (1-1). L'égalisation jette un froid parmi les Diables, encore sauvés par leur poteau à la 35e sur une reprise de Schick.
Le sauveur Fellaini
Au retour des vestiaires, les cinq changements de Martinez engendrent une nouvelle configuration gagnante. À peine monté au jeu à la place de Tielemans, Fellaini place parfaitement sa boule sur un corner de Mertens à la 52 pour redonner l'avantage aux locaux (2-1). Ce but permet aux Diables de poser à nouveau le pied sur le ballon. S'ils installent dans le camp adverse, l'imagination fait défaut et l'inconstance saute aux yeux.
Les Tchèques rééquilibrent même les échanges. Alors que Dockal loupe de peu le cadre, Soucek fait à nouveau trembler le poteau de Courtois. De quoi réveiller les troupes de Martinez, stoppées net par le portier Pavlenka qui empêche Benteke, et Mertens de plier le match. Le score n'évoluera plus. Symbolique, ce succès sans éclats révèle surtout des vides défensifs qu'il conviendra de combler face à l'Estonie vendredi dans le cadre d'un match qui compte, lui, pour les qualifications pour le Mondial 2018.
Gaëtan Gras