De São Paulo à la ville de Foz do Iguaçu

Nous avons récemment quitté São Paulo, la métropole qui ne dort jamais (même si, aussi incompréhensible que cela puisse paraître pour une municipalité dont la population est supérieure à celle de la Belgique, le métro s'y arrête avant minuit), le centre économique dont les habitants semblent toujours pressés (bien que toujours prêts à indiquer le chemin!) et la ville d'immigrés par excellence. Cette dernière caractéristique nous a incités à réfléchir sur notre propre expérience d'immigrés à Bruxelles. Nous ressentons Sampa et Bruxelles comme des villes avec une identité inclusive, où l'on se sent vite chez soi, même si la diversité culturelle et surtout linguistique nous semble plus prononcée à Bruxelles.

Nous étions aussi très agréablement surpris par la découverte à São Paulo de galeries avec des bars et des salons de coiffure congolais identiques à celles du quartier Matonge à Bruxelles. Lorsqu'on leur a dit que nous venions de Belgique, nos nouveaux amis congolais nous ont généreusement offert de la bière et une coupe de cheveux (après des hésitations, nous avons refusé cette dernière).

Nous avons quitté São Paulo en nous offrant un voyage de dix-sept heures en bus jusqu'à la ville de Foz do Iguaçu, située à la frontière entre le Brésil, l'Argentine et le Paraguay. Ce n'est pourtant pas pour faire nos adieux au royaume de la samba que nous sommes venus ici. À proximité de Foz se trouve le deuxième endroit le plus visité du Brésil, une des sept merveilles naturelles du monde et un site de patrimoine mondial de l'UNESCO: les puissantes chutes d'eau d'Iguaçu. Avec toute la sympathie que nous avons pour la cascade wallonne de Coo, rien n'aurait pu nous préparer au spectacle grandiose et majestueux d'Iguaçu (littéralement ‘grande eau'). Ses 275 chutes, plus hautes que celles de Niagara en Amérique du Nord et plus étendues que celles de Victoria au Zimbabwe, inspirent, avec leurs battements enragés, le respect auprès des plus aguerris des voyageurs.

Le contact avec la nature alimente pour une bonne partie notre envie de voyager en Amérique du Sud. Lorsqu'on se retrouve face-à-face avec la ‘Gorge du Diable', la plus grande, la plus belle et la plus puissante cascade d'Iguaçu qui rugit à faire dresser les cheveux sur la tête, on ressent un lien avec la nature qu'on avait depuis longtemps oublié dans notre vie de métro – boulot – dodo. La proximité de la nature nous donne le sentiment de revenir à la normalité et retrouver nos repères, en plus du plaisir qu'apporte la découverte d'une des plus belles merveilles naturelles de la planète.

Les chutes d'eau n'ont cependant pas été la seule découverte que nous avons faite à Iguaçu. Depuis deux jours nous logeons dans ce que le dictionnaire Larousse définit comme une ‘caisse de dimensions normalisées pour le transport de marchandises'. Nous plaidons pour la modification de cette définition! On vous invite à aller voir une vidéo sur la page Facebook de Metro que nous avons réalisée au Tetris, la première auberge de jeunesse au monde à avoir été construite entièrement avec des containers et aménagée avec des matériaux de récupération et une technologie simple mais novatrice visant à protéger l'environnement. C'est aussi à l'auberge Tetris que nous avons eu l'idée de commencer à filmer des voyageurs parlant de ce qui les avait poussés à quitter leur nid et à aller vagabonder à travers le monde. Peut-être que tu y trouveras une inspiration pour ta prochaine aventure? À la semaine prochaine!

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