Les syndicats du non-marchand descendent une nouvelle fois dans la rue

Les syndicats du secteur non-marchand manifestent jeudi à Bruxelles afin de réclamer au gouvernement Michel de "sérieux engagements".
par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Le dialogue demeure difficile entre les deux parties après cinq mois de discussions et autant de manifestations. Les syndicats tâcheront également de se faire entendre auprès du gouvernement flamand, qui a proposé un accord pour une augmentation salariale à partir de 2020 seulement.

Syndicats, employeurs et gouvernements sont à la table des négociations depuis la fin de l'année passée. "Le gouvernement n'a rien fait, à part renvoyer les organisations syndicales vers des groupes de travail techniques afin de 'discuter'. Mais tout cela, en refusant d'engager sérieusement les moyens financiers nécessaires", dénonce le SETCa en rappelant que "les mesures d'austérité à répétition ont empêché, ces dernières années, la conclusion de tout accord social".

Accord global

Les syndicats réclament un nouvel accord global, alors que ces dernières années ils n'ont vu que la signature de "mini-accords", selon leurs mots. "Nous réclamons des budgets suffisants, y compris en 2018 et 2019, pour des accords crédibles ainsi que l'utilisation des 480 millions d'euros du tax shift non-marchand pour amplifier les accords", détaille la CNE qui appelle également à "de réelles négociations". "Pas question que le gouvernement fédéral confisque l'argent du non-marchand", ajoute le syndicat chrétien.

En Flandre, le dernier accord a expiré en 2015. L'exécutif flamand a donné son accord pour une augmentation des salaires à partir de 2020, mais cette concession arrive trop tard et est trop maigre, estime Bram van Braeckevelt du syndicat libéral.

Rassemblement

Le front syndical craint ainsi que le gouvernement Bourgeois transmette la patate chaude à la prochaine législature. Ce jeudi, une délégation du front commun syndical sera reçue à 09h00 au cabinet du Premier ministre. Une heure plus tard, les militants sont appelés à se rassembler, pour le reste de la matinée, sur la Place des Barricades à Bruxelles. Le 21 mars dernier, une manifestation nationale des secteurs non-marchands avait rassemblé quelque 14.000 personnes dans les rues de la capitale.