Greffé, un homme noir va se faire tatouer son pénis provenant d'un donneur... blanc

Dix-sept ans après avoir perdu son pénis lors d'une circoncision de routine, un homme a été greffé d'un nouveau membre le 21 avril dernier par une équipe de médecins sud-africains de Cap Town. A quarante ans il devient la troisième personne à bénéficier d'une greffe de ce type. Seul problème, l'homme noir a recu un pénis d'un donneur... blanc. "Nous avons très peu de donneurs pour ce genre de transplantation", explique le professeur André Van der Merwe, urologue à l'Université Stellenbosch.

Une différence de couleur qui pourra être modifiée grâce à un tatouage médical réalisé "entre six à huit mois après l'opération" comme l'explique les médecins dans un communiqué. Le patient pourra avoir des rapports sexuels et uriner debout dans les six prochains mois. Le docteur André Van der Merwe rajoute que malgré cette petite "divergence de couleur", "il est certainement l'un des patients les plus heureux que nous ayons vus" alors que ce dernier "souffrait de dépression auparavant et était même suicidaire".

Ph. Stellenbosch University

Troisième cas

Il d'agit de la troisième transplantation de pénis réussie dans le monde après l'échec d'une première tentative en Chine en 2006. La même équipe de médecins avait réalisé la première en décembre 2014 alors que la deuxième a eu lieu en mai 2016 à Boston. Le premier patient était d'ailleurs devenir papa un an après sa greffe.

La transplantation de pénis est plus fréquente en Afrique du Sud que dans le reste du monde à cause du nombre de circoncisions ratées. Selon les experts, cité par le New York Daily News, il y aurait jusqu'à 250 amputations partielles ou complètes chaque année. Le manque de transplantation de pénis à travers le monde serait dû à un manque de doneurs comme l'explique un médecin cité par le média.