Une "semaine des insectes" pour rappeler leur utilité

Les insectes sont partout, même en ville. Les entomologistes de l'Institut des sciences naturelles vont le rappeler à l'occasion des activités ludiques organisées pour la semaine des insectes.
par
Camille
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«Tous les insectes sont intéressants», assure Jérôme Constant, entomologiste à l'Institut royale des sciences naturelles. Voilà pour le discours du passionné. Ils sont également tous nécessaires, ajoutera le spécialiste de la biodiversité. «Certains insectes mangent les pucerons, et constituent ainsi un utile auxiliaire pour les cultures. D'autres, comme les mouches, aident à la décomposition, et contribuent ainsi à recycler la matière organique. On peut également penser aux guêpes, qui chassent les moustiques», confirme Jérôme Constant. Et pourtant, de nombreux insectes sont sous pression. La réduction de leur espace de vie naturel s'accélère avec l'urbanisation.

 

La semaine des insectes, du 27 mai au 4 juin, sera l'occasion d'insister sur les bienfaits liés à la présence des insectes. Toute une série d'activités sera organisée, notamment samedi au Parc Léopold (www.insectenweek.be), afin de sensibiliser aux différents rôles de ces espèces. Ce sera peut-être même l'occasion de faire naître des vocations, puisque «de nombreuses espèces restent à découvrir», rappelle l'entomologiste Wouer Dekoninck. Les organisateurs de la semaine veulent conscientiser au fait qu'il y a des insectes partout autour de nous, qu'ils ne présentent pas de danger, et qu'ils sont passionnants pour peu qu'on prenne la peine de s'y intéresser.

En apéritif à cette semaine d'activités, une série d'inventaires entomologiques se sont déroulés dans des endroits qui sortent de l'ordinaire. «C'est-à-dire des endroits où l'on ne s'attendait pas à voir des entomologistes au travail pour inventorier des insectes, que l'on attend plutôt en forêt, dans des réserves naturelles», notent les organisateurs. L'équipe de l'Institut royal a ainsi passé au peigne fin l'Hôtel de ville de Bruxelles. Bilan? «C'était très propre», souligne Jérôme Constant. Les bâtiments bruxellois sont pourtant devenus l'habitat normal d'une dizaine de variétés d'insectes (mouches, coléoptères, punaises…).