Des enfants disparus parfois plus proches qu'on ne le pense

Soucieux de ne pas vouloir trop solliciter le grand public par ses avis de recherche, Child Focus appelle toutefois à davantage partager ses alertes via les réseaux sociaux. Parce que sans le savoir, ils sont plus proches qu'on ne le pense.
par
Nicolas
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Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation menée à l'occasion de la 34e journée internationale des enfants disparus ce 25 mai, Child Focus se base sur une expérience sociale qui tend à prouver que chaque Belge a un lien avec chaque enfant porté disparu.

À six poignées de main

L'organisation s'inspire de la «théorie des six degrés de séparation», en collaboration avec Havi et Zeki Cavas, la sœur et le frère de Gevriye, un jeune garçon de 5 ans disparu le 6 février 1985. L'organisation a rassemblé plusieurs dizaines de personnes venues de tout le pays. L'expérience a prouvé qu'elles étaient toutes liées, via une courte chaîne d'intermédiaires, à Gevriye.

Si certains avis sont largement partagés sur les réseaux sociaux, d'autres le sont beaucoup moins. «Certains avis sont partagés près de 500.000 fois, mais nous avons également constaté que la fréquence de partage dépend du processus d'identification. Un avis de disparition d'un enfant ‘belgo-belge' sera ainsi davantage repris. Nous souhaitons briser ce genre de réflexe», pointe Maryse Rolland, porte-parole de Child Focus.

Moins d'affichage, plus de retweets

La fondation constate que l'affichage public diminue (moins de 3 % des avis) mais n'abandonne pas le principe. Tout dépend de la nature de la disparition, du potentiel danger et de l'impact sur le retour de l'enfant, une fois ce dernier retrouvé.

Cette semaine, Child Focus invite donc tous les utilisateurs de réseaux sociaux à relayer les appels à témoins diffusés sur Facebook, Twitter ou sur les sites de l'organisation ou de la police fédérale.

L'année dernière Child Focus a ouvert 1.720 dossiers de disparition.