Une école londonienne pourrait autoriser les uniformes neutres

Le genre "neutre" est-il en train de se faire une place dans notre société ? Après l'instauration obligatoire de WC neutres dans les écoles de New-York pour lutter contre les discriminations transgenres, c'est au tour d'une école britannique de faire un pas dans ce sens là.

Au sein de la Highgate School de Londres, les tenues vestimentaires dites pour "garçons" ou "filles" pourraient bientôt disparaître. Adam Pettitt, le directeur de cette école aux frais de scolarité pouvant atteindre jusqu'à plus de 23.000 euros l'année, a lancé une consultation permettant aux élèves de porter un uniforme de "genre neutre". "La génération actuelle se demande vraiment si l'on n'a pas un regard trop binaire", s'interroge ce dernier dans The Times. Il s'agit d'une des nombreuses écoles qui "lutte pour faire face à un nombre croissant d'enfants s'interrogeant sur leur identité en tant que garçons ou filles", rajoute-t-il.

Faire bouger les choses

Dans cette école de 1450 élèves, le costume des garçons est aujourd'hui constitué d'une veste, d'un pantalon et d'une cravate tandis que les filles sont autorisées à porter un pantalon ou bien une jupe. Mais face à la requête de plus de souplesse de la part des élèves, le directeur a décidé d'instaurer un changement de règles lors d'une discussion avec les élèves ainsi que leurs parents.  "Cela peut sembler insignifiant, dans une école, de s'interroger sur l'uniforme, les bijoux que l'on peut porter, les options sportives", explique-t-il. "Mais il y a une importance à ce que ces sujets soient discutés en public pour explorer et faire bouger les lignes plus profondes autour du genre."

Jupe pour les garçons

Si le projet aboutit, les élèves fréquentant l'école auront alors l'autorisation de porter un uniforme selon "le genre auquel ils s'identifient en toute liberté et fierté, sans peur". Les garçons pourraient alors se mettre à porter une jupe et des boucles d'oreilles. C'est une "bonne chose" si cela permet aux élèves de se sentir "plus heureux et plus à l'aise dans ce qu'ils sont" admet Adam Pettitt.

A l'heure actuelle, l'école autorise déjà les enfants à choisir s'ils souhaitent être désignés par des prénoms masculins ou féminins.