Le gouvernement fédéral prend 28 mesures pour 105 millions € en matière de sécurité et de justice

par
Maite
Temps de lecture 2 min.

 

De l'extension de l'alcolock en sécurité routière au renforcement des législations et des moyens antiterroristes ou de cybersécurité, le gouvernement fédéral s'est accordé, dimanche au cours d'un conseil des ministres extraordinaire à Val Duchesse, sur 28 mesures de sécurité, de justice et de défense représentant un effort annuel de 105 millions €.

L'une des mesures concrétise l'extension des centres fermés pour le «retour forcé» (expulsion) des personnes en séjour illégal: la capacité actuelle d'environ 600 places passera à 1.066 places. A moyen terme (2020-2021), de nouveaux centres seront créés à Anvers et Charleroi, avec par exemple la construction d'un bâtiment pour 200 personnes en janvier 2021 à Jumet.

En matière pénale, les crimes les plus graves pourront faire l'objet d'une période de sûreté (une période minimale de détention) décidée par le juge qui prononce la condamnation initiale, sans que le tribunal d'application des peines ne puisse revenir sur cette décision.

L'imposition de l'alcolock

La sécurité routière est elle aussi abordée, avec l'imposition de l'alcolock et de peines plus lourdes dans certains cas.

Pour lutter contre la fraude à l'identité, les puces des cartes d'identité intégreront progressivement les empreintes digitales.

En matière de lutte contre le terrorisme, les asbl seront tenues à une transparence accrue de leurs sources de financement. La cybersécurité se voit aussi renforcée.

Le gouvernement fait état d'un effort annuel supplémentaire de 105 millions € pour mettre en œuvre ces mesures.

35 millions pour réformer l'aide médicale urgente

L'organisation et le financement de l'aide médicale urgente (AMU), soit les soins d'urgence et du transport des patients en ambulance, seront réformés prochainement grâce à une enveloppe de 35 millions débloquée dimanche par le conseil des ministres extraordinaire pour lancer le plan de réforme en 2018.

Le nouveau modèle de financement prévoit entre autres une augmentation du subside de permanence (pour la disponibilité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7), qui ne couvre actuellement que 10% des frais de personnel. Ce subside a déjà été augmenté une première fois de 12 millions d'euros en 2016 et le sera à nouveau lors de la réforme en 2018, selon la ministre de la Santé Maggie De Block.