Des nouveautés pour le transport public

Le salon de l'Union internationale des transporteurs publics se tient cette semaine au Canada. Les constructeurs y présentent leurs innovations aux sociétés de transports. L'occasion de jeter un œil aux nouveautés proposées par Alstom, une entreprise qui dispose d'un important site de production à Charleroi.
par
Camille
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Aptis

Ce bus espère préfigurer les transports de demain. Il est, évidemment, électrique. Une nécessité, puisque la plupart des villes envisagent de convertir leurs flottes de bus à court terme (à Bruxelles, des bus électriques seront testés dès 2018-19, pour une généralisation attendue au cours des années 2020-2030). «Mais il ne s'agit pas d'un bus diesel dont on aurait simplement changé la motorisation», souligne Henri Poupard Lafarge, directeur du groupe Alstom. «C'est un véhicule qui a été adapté à la mobilité électrique. Les essieux sont à l'avant et à l'arrière, ce qui permet d'avoir un plancher plat dans tout le bus. Il dispose également de larges baies vitrées, qui en font un espace agréable». De fait, ce bus ressemble plus à un tram. Comme tout véhicule électrique, il n'émet pas de CO2 et ne fait que très peu de bruit. De quoi contribuer à «rendre la vie en ville plus agréable».

Easy Miles

La navette électrique Easy Miles est testée sur une quarantaine de site à travers le monde. Elle peut transporter 12 personnes, sans conducteurs. Un premier parcours guidé permet au véhicule de d'enregistrer l'itinéraire. «Elle va ensuite le refaire seule, en adaptant sa vitesse aux risques rencontrés sur le trajet» explique Baptiste Le Poitevin, d'Alstom. «Elle va ainsi ralentir lors d'un passage plus étroit, par exemple.» Ce type de véhicule, qui ne dépasse pas les 40 km/h, peut notamment être déployé pour le premier et le dernier kilomètre. Par exemple, entre la station de métro et différents points sur un campus universitaire.

Ph. Alstom

 

Optimed OrbanMap

Cette application peut fournir en temps réel des informations sur les conditions de trafic. Les informations peuvent être diffusées via le smartphone de l'usager ou bien via des écrans en station, pour des touristes ne disposant pas de connexion, par exemple. Elle donne notamment le temps nécessaire pour se rendre dans une station, le temps d'attente pour le prochain, et les conditions de voyage dans le train à venir. Un passager peu pressé peut ainsi choisir d'attendre le train suivant si l'app' lui annonce que les wagons seront moins remplis.

Ph. Alstom

Optimet Real Time Train Occupency

Grace à des capteurs installés en station, le passager peut savoir quel sera le taux de remplissage du train à venir. Cela lui permet de se placer directement devant la porte d'un wagon moins chargé. «Il peut ainsi voyager dans des conditions plus confortables», explique Romain Klein, d'Alstom. «Mais c'est aussi utile pour améliorer le service. Cet outil permettra de réduire le temps consacré à la montée et à la descente du train.» Alstom estime ainsi possible de réduire le temps passé en station de près de 15%.

Ph. Alstom

Mastria

Avec Mastria, Alstom se voit en chef d'orchestre de la mobilité. «L'idée est d'agréger les données des différents modes de transport afin d'optimiser le réseau», explique Henri Poupard Lafarge. Si l'application détecte un incident sur une ligne de métro par exemple, elle en averti immédiatement les autres services. «Des bus peuvent ainsi être ajoutés rapidement pour compléter le réseau, les voyageurs sont informés des alternatives possibles, les services de vélos publics sont informés afin de réapprovisionner les stations alentours, les taxis sont appelés en renfort dans la zone…»

 

Automatisation des trams

Il faudra encore attendre pour voir des tramways automatiques. Mais la technologie est en train d'être développée. Elle est déjà utilisée pour les parcours à l'intérieur de certains dépôts de la RATP à Paris. L'automatisation sera certainement étendue après avoir fait ses preuves sur de courtes distances.

Ph. Alstom

Health Hub

Les algorithmes sont partout. La preuve avec HealthHub, un système qui se base sur des capteurs installés à bord des véhicules et l'expérience des mécaniciens afin de prédire les besoins d'entretien d'un bus ou d'un tram. «Cela permet notamment de ne pas avoir un problème de matériel pendant l'exploitation», souligne Henri Poupard Lafarge. «Cela a un impact direct sur la disponibilité du matériel, et donc sur la qualité du service offert aux usagers.»