Le Real rejoint la Juve en finale de Champions League
Entre les voisins madrilènes habitués à des derbys enflammés, aucun cadeau n'est concédé sur le terrain: les contacts sont appuyés et nerveux. Écrasés à l'aller, les hommes de Diego Simeone entament la rencontre pleins d'espoir. Portés par un troisième homme omniprésent, les Colchoneros font vite la différence lorsque Saul place sa boule sur un corner à la 11e (1-0). Loin de se reposer sur leurs lauriers, les locaux posent le pied sur le ballon et poussent le Real dans ses retranchements. Carrasco percute sur son flanc et trouve Torrès qui s'écroule dans la surface, touché par Varane. Sans hésiter, l'homme en noir désigne le point de penalty. Griezman le transforme de justesse, ses supporters exultent (2-0).
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Étouffés le premier quart d'heure, les Merengues reprennent leurs esprits mais les fautes s'accumulent au détriment du spectacle. Les champions européens en titre ne trouvent pas CR7, complètement réduit au silence. Mais contre toute attente, le Real se relance dans la partie: bien servi par Benzema qui réalise un exploit personnel en effaçant trois défenseurs, Kroos arme une frappe parfaitement stoppée par Oblak. Isco traîne dans la surface et inscrit son premier but en Ligue des Champions (2-1). L'Atlético doit désormais en passer trois.
Le Real encore en enquête du doublé
Au retour des vestiaires, les troupes de Zizou ont décidé d'enfoncer le clou et de se mettre à l'abri. Sur coup-franc, Ronaldo envoie un missile repoussé des poings par le dernier rempart des Rojiblancos. Assommés par le but prix dans les dernières minutes de la première période, les Colchoneros ont perdu leur enthousiasme et ils subissent les assauts répétés des visiteurs. Ce qui ne les empêche pas de se montrer dangereux sur des reconversions offensives. À l'image de la 66e lorsque Carrasco pénètre la défense adverse avant de buter sur Navas ou de la 77e qui voit Gameiro louper le cadre de quelques centimètres, à bout portant.
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Mais ces tentatives ne contrarieront pas le Real qui s'envole vers la quatrième finale de C1 en quatre ans. Cette finale permet à Zidane (et à ses troupes) d'encore rêver du doublé championnat-Ligue des Champions. Lever un trophée national qui échappe au Real depuis 2012 mais surtout écrire l'histoire de la Ligue des Champions en devenant la première équipe à signer un doublé au sommet européen serait le plus beau sacre pour ce jeune entraîneur.
Gaëtan Gras