La relation avec l'entourage influence le risque de développer une démence

Les personnes âgées qui ont de bonnes relations avec leurs enfants adultes connaissent également un risque moindre de développer une démence, selon une nouvelle étude britannique publiée mardi dans le Journal of Alzheimer's Disease.
par
Laura
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Conduite par une équipe de chercheurs de l'université d'East Anglia (UEA), de l'University College de Londres (UCL), de la London Metropolitan University et de l'université de Nottingham, l'étude s'est penchée sur l'effet du soutien social positif sur le risque de démence.

L'équipe a analysé des données concernant 10.055 participants sur une période de dix ans. Au début de l'étude, aucun n'avait de symptôme de démence. Les participants étaient vus tous les deux ans et l'apparition éventuelle de la démence était identifiée à partir de leurs réponses lors des entretiens, ou d'informations fournies par des membres désignés de leur famille ou de leur entourage.

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L'impact de l'entourage

Les résultats montrent qu'un soutien social positif, c'est-à-dire une relation de confiance et de proximité avec les partenaires, les enfants et la famille, réduit le risque de développement d'une démence.

En revanche, le soutien social négatif, c'est-à-dire un comportement critique et désagréable, provoque un effet plus marqué, mais négatif, sur la santé, et est associé à une augmentation du risque de démence.

Commentant ces résultats, le docteur Mizanur Khondoker, l'un des auteurs de cette étude, explique : "Il est bien connu qu'avoir un réseau fourni de relations proches, notamment avec un conjoint et des enfants adultes, permet une réduction du risque de déclin cognitif et de développement d'une démence."

Qualité des relations

"Toutefois, une relation ou un lien social qui ne fonctionne pas bien peut être une source de stress interpersonnel intense, qui peut avoir un impact négatif sur la santé physique et mentale des personnes âgées. Ce n'est pas seulement la quantité de relations, mais la qualité de ces relations, qui peut jouer un rôle important dans la santé cognitive des personnes âgées."

Andrew Steptoe, professeur à l'UCL, ajoute : "Nos résultats soutiennent l'impulsion motivant les efforts locaux et nationaux consistant à aider les personnes âgées, dont beaucoup sont isolées et seules, à renforcer leurs relations sociales."