"Macron sera proche de Charles Michel"

La victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle française devrait améliorer les relations, déjà cordiales, entre la France et la Belgique.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

«Les deux pays entretiennent d'excellentes relations culturelles et économiques, notamment. L'élection d'Emmanuel Macron ne les détériorera certainement pas», souligne le politologue de l'ULB, Pascal Delwit. «Les résultats de ce dimanche soir sont logiques après ceux du premier tour», a-t-il poursuivi en estimant que le niveau de l'abstention et des votes blancs ou nuls «ne décrédibilise pas» l'élection du candidat d'En marche!. A charge pour ce dernier de confirmer aux élections législatives du mois de juin. «Nous sommes dans un contexte tout à fait inédit et il faudra voir comment les différents acteurs vont se présenter face aux électeurs. Les Républicains vont-ils réussir à rebondir? Quels seront les partis de l'opposition? Ces questions restent totalement ouvertes», indique encore Pascal Delwit. «Nous devrions toutefois y voir plus clair lundi de la semaine prochaine, lorsque Emmanuel Macron annoncera le nom de son Premier ministre», qui devrait avoir le profil d'un homme d'expérience.

Il est jeune, pro-européen et libéral. Il est donc certainement plus proche de Charles Michel que ne l'était François Hollande

«C'est une élection historique, avec pour la première fois un outsider jamais élu, qui l'emporte», souligne Vincent Laborderie. «Il est jeune, pro-européen et libéral. Il est donc certainement plus proche de Charles Michel que ne l'était François Hollande», ajoute-t-il en pointant par ailleurs «la défaite» du FN. «Contrairement à ce que l'on imaginait, l'abstention n'a pas favorisé le Front national qui ne parvient pas à dépasser le plafond de verre» et ce même si le front républicain ne s'est jamais constitué, contrairement à 2002 quand Jacques Chirac avait battu Jean-Marie Le Pen avec plus de 82% des voix.