La Fête du travail marquée par des violences en Belgique, France et Allemagne

Les célébrations traditionnelles de la Fête du travail 1er mai ont été accompagnées de faits de violence à Paris, Berlin et Liège lundi.
par
Belga
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Six policiers français ont été blessés, de même que six policiers allemands. En Belgique, le porte-parole du Parti du travail (PTB), Raoul Hedebouw, a été agressé au couteau avant de prononcer un discours à Liège.

Ce dernier a été touché alors qu'il s'apprêtait à monter sur la scène. Il a toutefois prononcé son discours du 1er mai avant de se rendre à l'hôpital. L'assaillant (62 ans) fait désormais l'objet d'un mandat d'arrêt pour coups et blessures volontaires envers un député et pour port d'arme sur la voie publique sans motif légitime. Le Premier ministre libéral Charles Michel a condamné l'attaque et souhaité un bon rétablissement à M. Hedebouw.

En France

En France, le ministère de l'Intérieur évoque le rassemblement de 142.000 personnes à travers le pays, dans un contexte de campagne présidentielle tendu. A Paris, quatre syndicats ont appelé à "faire barrage" à la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, sans pour autant inviter à voter pour son opposant Emmanuel Macron (En marche !). Des heurts ont éclaté dans l'après-midi, imputés à des activistes autonomes "Black Bloc".

Projectiles et cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l'ordre, blessant six policiers, selon la préfecture de police. Un agent a été sérieusement brûlé au visage. La foule a été dispersée par des gaz lacrymogènes. Cinq personnes ont été interpellées et deux placées en garde à vue, selon les médias français.

AFP

En Allemagne

Des scènes similaires ont été observées outre-Rhin. Les violences envers la police ont été particulièrement marquées dans la ville de Halle, à 170 km de la capitale allemande, où cinq agents ont été blessés. Les forces de l'ordre s'interposaient entre des manifestants d'extrême droite et des contre-manifestants. A Stuttgart, un policier a également été blessé lors de protestations d'extrême gauche.

A Berlin, 8.000 manifestants de la gauche radicale se sont également rassemblés et plusieurs manifestants s'en sont pris à la police à l'aide de leurs étendards. Les forces de sécurité qui encadraient la manifestation ont eu recours à du gaz lacrymogène pour restaurer la paix. Une quarantaine de personnes ont été interpellées. Au même moment, un festival pacifiste réunissant 10.000 personnes était organisé non loin de la marche. A Hambourg, les manifestations se sont en revanche déroulées sans encombre, les syndicats attirant 8.000 personnes et une marche pacifiste 2.500 sympathisants d'extrême gauche.