200 personnes mobilisées ce week-end pour rénover la jonction Nord-Midi

Infrabel profite de ce week-end prolongé pour franchir une étape essentielle dans la modernisation de la jonction Nord-Midi. Ces travaux nécessitent une interruption totale du trafic, une première depuis 30 ans.
par
Camille
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«Un chantier marathon de 72 heures.» Voilà comment Frédéric Sacré, porte-parole d'Infrabel, décrit les travaux qui se déroulent tout au long du weekend sur la jonction Nord-Midi. «Nous n'avons pas le droit à l'erreur.» Et pour cause : Infrabel, responsable de l'infrastructure, s'est engagé à rendre possible la reprise du trafic mardi à la première heure. Il ne devrait pas y avoir de mauvaise surprise, puisque ce midi, les équipes d'Infrabel étaient légèrement en avance sur le programme prévu.

 

Au total, 200 personnes sont mobilisées pour ce chantier historique. Les travaux, réalisés 24h sur 24, consistent à remplacer la signalisation électromécanique actuelle par une technologie entièrement informatisée. Au total, 37 feux de signalisation et 87 moteurs d'aiguillage doivent être changés. Une fois ce travail terminé, deux locomotives test effectueront des parcours test afin que le trafic puisse reprendre en toute sécurité mardi matin.

La jonction Nord-Midi, ouverte en 1952

Inaugurée en 1952, la jonction Nord-Midi constitue le cœur du réseau ferroviaire belge. Chaque jour, ses six voies sont en effet empruntées par près de 1.200 trains du service intérieur mais également international. Cela en fait l'un des tunnels ferroviaires les plus utilisés au monde.

Fiabilité accrue

«Outre une plus grande sécurité, le nouveau dispositif doit permettre une meilleure ponctualité. Les principaux capteurs seront dédoublés. Cela veut dire qu'en cas de problème, la cabine de signalisation pourra recourir au système de secours, afin de maintenir le trafic. Cela devrait réduire les perturbations», estime Infrabel. Ces travaux s'inscrivent dans le contexte plus large de l'amélioration de la jonction.

Belga

La fiabilité de la jonction Nord-Midi est d'autant plus essentielle que le moindre incident s'y déroulant a des répercussions sur tout le réseau. «Un train sur trois passe par ce tunnel, soit plus de 1.200 par jour. Un léger retard sur cette portion du trajet peut avoir des répercussions de Nivelles à Malines», souligne Infrabel.