Espagne: opération antijihadiste à Barcelone en lien avec les attentats de Bruxelles

La police de Catalogne, dans le nord-est de l'Espagne, a annoncé mardi avoir arrêté dans la région de Barcelone quatre personnes ayant des liens avec des suspects interpellés dans l'enquête sur les attentats de mars 2016 à Bruxelles. Au total, «nous avons arrêté huit personnes», mais ce chiffre pourrait augmenter, a déclaré à la radio Rac1 Jordi Jané, chargé de la sécurité au gouvernement régional de Catalogne.
par
Gaetan
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Il a assuré que l'opération -menée par la police catalane, la police nationale espagnole et la police fédérale- visait «un présumé groupe jihadiste avec des connexions internationales».

«Quatre détenus ont des liens avec des personnes interpellées pour les attentats commis dans le métro et à l'aéroport de Bruxelles», qui avaient fait 32 morts le 22 mars 2016, a déclaré un porte-parole de la police régionale catalane.

On ignore le degré d'implication

Certains membres de ce groupe pourraient «avoir participé ou collaboré à des actions passées» et «s'être rendus en Belgique», a aussi précisé Jordi Jané. On ignore toutefois à ce stade s'ils avaient une «implication directe», a dit pour sa part le porte-parole.

Les enquêteurs, avec la collaboration de la justice belge, ont mis au jour des «indices» qui pourraient établir l'appartenance de «personnes arrêtées à des organisations terroristes jihadistes», a aussi annoncé la police catalane.

Selon la presse espagnole, les huit personnes arrêtées sont d'origine marocaine et résident en Catalogne. Elles sont âgées de 31 à 39 ans. Selon le chef de la police catalane, Josep Lluis Trapero, interrogé sur la télévision catalane TV3, les suspects ont «de nombreux antécédents judiciaires de délinquance commune, certains liés au crime organisé» et plusieurs étaient liés au trafic de drogue.

Huit mois d'enquête

Une douzaine de perquisitions étaient aussi en cours en début de matinée dans les communes de Barcelone, L'Hospitalet de Llobregat, Santa Coloma de Gramenet, Ripollet, Cornellà de Llobregat et Masquefa, toutes situées dans la province de Barcelone, précise le communiqué des Mossos d'Esquadra.

D'après le quotidien El País, l'enquête avait débuté il y a huit mois sur la base d'informations décousues émanant à la fois de sources au sein de la population et du travail de prévention effectué par les forces de l'ordre catalanes.