Après la naissance de neuf poussins, l'artiste Poincheval quitte sa «couveuse»
«Les poussins d'Abraham Poincheval sont à présent tous nés et en route vers une ferme en Normandie où ils couleront des jours heureux!» a annoncé le Palais de Tokyo sur Twitter.
Neuf poussins
Le message s'accompagne d'une photo de l'artiste, en T-shirt et jogging, contemplant sa couvée, les traits tirés par la fatigue, dans la cage de plexiglas où il s'était enfermé pour couver des ufs depuis le 29 mars, sous l'il du public. Le lien vidéo qui permettait de suivre en direct la performance a été désactivé.
Sur les onze ufs couvés par l'artiste, neuf ont éclos pour donner vie à des poussins: huit jaunes et un noir. Un premier poussin était né dès mardi, suivi par les autres le lendemain.
Les poussins d'#AbrahamPoincheval sont à présent tous nés et en route vers une ferme en Normandie où ils couleront des jours heureux ! pic.twitter.com/C0X9SUapSJ
Palais de Tokyo (@PalaisdeTokyo) 20 avril 2017
«Premier travail avec du vivant»
Abraham Poincheval, coutumier des performances extrêmes, "était très heureux, il n'en espérait pas tant. Il a vraiment réussi", a commenté un porte-parole du centre d'art contemporain.
Pour ce "premier travail avec du vivant", l'artiste de 44 ans a très peu dormi, passant le plus clair de son temps assis sur une chaise faisant office de "table de couvaison, avec un système pour poser les ufs", emmitouflé dans une couette.
Inquiétudes de Peta
Mercredi, l'organisation de défense des animaux PETA s'était inquiétée du sort des poussins, estimant que "les animaux n'ont pas leur place dans l'art". Le Palais de Tokyo a indiqué que "les poussins avaient l'air très bien et qu'ils allaient partir vivre à la campagne", chez les parents d'Abraham Poincheval. Les poussins "ne finiront pas sur la table", avait assuré son père, Christian.
Performeur en série
Le performeur n'en était pas à son premier enfermement. Fin février, il avait vécu pendant une semaine dans une grosse pierre aménagée à l'intérieur. Il est aussi resté huit jours dans un trou sous une pierre d'une tonne et deux semaines à l'intérieur d'un ours naturalisé.
Il a par ailleurs passé une semaine sur une plate-forme à 20 mètres au-dessus du sol devant la Gare de Lyon à Paris, traversé les Alpes-de-Haute-Provence en poussant un cylindre qui lui servait d'abri, et vécu à bord d'une bouteille géante (6 mètres de long) en remontant le Rhône.