Les ânes sont en voie de disparition en Afrique

En Chine, la peau des ânes est essentielle dans la médecine traditionnelle. Pour subvenir à cette forte demande, la peau est exportée depuis l'Afrique. Mais cette exportation massive entraîne aujourd'hui une disparition de l'espèce.
par
Gaelle
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En Chine, la peau des ânes rencontre un grand succès car elle contient une gélatine qui est utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise. Cela permet entre autres de soigner l'anémie, l'insomnie et la ménopause. Mais depuis les années 1990, la population d'ânes a diminué de moitié. Pour subvenir à ses besoins, la Chine s'est dirigée vers l'Afrique, seulement aujourd'hui l'espèce est en train de disparaître.

Un massacre méconnu

Contrairement aux massacres d'éléphants et de rhinocéros, le massacre d'ânes est inconnu. Pourtant si la situation est dramatique. D'ici cinq ans, l'âne pourrait complètement disparaître du Burkina Faso. La situation est telle que les propriétaires d'ânes n'osent plus laisser leurs élevages en liberté. Mais même enfermées, les bêtes sont volées et tuées barbarement.

Une forte demande

La demande est si forte que les prix des ânes se sont envolés. En 2014, un âne valait 30€ aujourd'hui, il en vaut 150€, ce qui est équivalant à ¼ du salaire des Sud-africains. Un prix exorbitant qui entraîne une lutte impossible contre le braconnage.

Au Mali, Sénégal et Niger, pour préserver l'espèce, les exportations d'ânes ont été interdites vers l'Asie. Mais la pratique est toujours autorisée au Botswana et au Kenya.

Les ânes : indispensables en Afrique

L'âne est très utile dans la vie quotidienne en Afrique, il permet de tirer les charrettes où les villageois disposent les déchets, le sable et le bois qu'ils revendent. « Les emplois sont rares ici, les ânes sont une source de revenus. Si vous en possédez un, vous pouvez gagner votre vie », explique Ikgopeleng Tsietsoane, un propriétaire d'ânes d'Afrique du Sud.