Voiture autonome : un Belge sur quatre attaché à sa liberté

Quatre Belges sur dix (42%) considèrent la perte de liberté comme le principal désavantage de la voiture autonome, selon une enquête de l'Institut Belge pour la Sécurité Routière publiée vendredi.
par
Gaetan
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Cette crainte est plus partagée chez les plus de 55 ans (53%) que chez les jeunes conducteurs (29%). Près de deux personnes sur trois sont par ailleurs déjà convaincues que le parc de véhicules en Belgique sera un jour composé majoritairement de voitures entièrement autonomes.

Un véhicule autonome est apte à circuler sans intervention d'un conducteur. Le degré d'autonomie varie du niveau 0 actuel au niveau 5, qui ne requiert même pas la présence d'une personne derrière le volant. Les premières voitures entièrement autonomes feront leur apparition à partir de 2020 et pourraient devenir majoritaires dans le trafic dès 2035.

D'après les résultats de l'enquête, la sécurité routière est considérée comme le principal atout de la voiture autonome. Près de 25% des Belges estiment qu'elle sera moins souvent impliquée dans les accidents. Une personne interrogée sur cinq cite le fait de rouler de manière plus détendue comme un autre avantage.

Choix éthique discutable

Au-delà de la perte de liberté, 19% des sondés s'inquiètent également du «choix éthique» du véhicule autonome, soit ce qu'il choisira entre plusieurs victimes potentielles lors d'un accident inévitable. Une personne sur deux estime par ailleurs que la responsabilité du constructeur automobile est engagée, alors qu'un Belge sur trois pense au contraire que le propriétaire de la voiture est en faute en cas d'accident.

«La voiture autonome semble encore relever pour certains de la science-fiction, mais il ne faut pas oublier ce qui est dans la balance: moins d'accidents, moins de blessés, moins de pertes humaines», commente le ministre de la Mobilité François Bellot (MR). «Ce sera le plus grand progrès de ces dernières années en matière de sécurité routière.»