Test Yooka-Laylee : Entre nostalgie et modernité

Financé grâce au crowdfunding, Yooka-Laylee est un étonnant jeu de plateforme, mêlant nostalgie et modernité, qui s'inscrit dans la lignée de Banjo-Kazooi ou de Super Mario 64.
par
ThomasW
Temps de lecture 1 min.

Yooka-Laylee, c'est avant tout une genèse extraordinaire. Il y a deux ans, six anciens employés du studio Rare, à l'origine du célèbre jeu Banjo-Kazooie sorti en 1998 sur Nintendo 64, ont fondé leur propre studio, Playtonic Games. Pour créer ce qu'ils considéraient comme « la suite spirituelle Banjo-Kazooie », ils ont lancé une campagne de financement participatif. Alors qu'ils espéraient récolter 200.000 €, ils ont reçu 2,4 millions € de la part de près de 75.000 contributeurs dans le monde entier. Deux ans plus tard, Yooka-Laylee débarque sur PS4, Xbox One, PC et Mac, en téléchargement mais également version boîte.

 

Un duo de choc

Le joueur incarne Yooka, un lézard vert, et Laylee, une chauve-souris violette toujours bien accrochée sur le dos de son ami. Les deux acolytes devront lutter contre Capital B, une entreprise qui souhaite absorber tous les livres du monde pour en faire de l'argent. Le duo de choc va devoir parcourir des univers vastes et variés pour trouver un maximum de « pagies », des petites pages qui permettront de débloquer des nouveaux mondes.

Yooka-Laylee est un jeu de plateforme en 3D en monde ouvert qui n'est pas sans rappeler des classiques de la fin des années 1990 comme Banjo-Kazooi ou encore Super Mario 64. Mais si la manière de jouer est un peu old-school, ce n'est pas du tout le cas de la réalisation. Car le jeu a beau avoir été développé par une petite équipe, les graphismes sont jolis, colorés et soignés. Même chose du côté du contenu, on est loin du petit jeu indépendant. Les mondes sont vastes et regorgent de secrets et de choses à découvrir. Par la même occasion, la durée de vie est considérable avec une vingtaine d'heures de jeu.

Un vrai challenge

Au fil de l'aventure, Yooka et Laylee débloquent de nouvelles capacités. Le lézard pourra par exemple apprendre à cracher des projectiles et la chauve-souris pourra l'aider à voler. Mais ne vous fiez pas aux apparences, derrière l'aspect coloré et enfantin du titre se cache un plate-former exigeant avec une difficulté au rendez-vous. A aucun moment, le joueur n'est pris par la main. Il doit se débrouiller. Ici, il n'y a pas de mini-carte, ni d'indications ou de flèches pour suivre les objectifs. Il faut explorer et réfléchir.

Le jeu est rempli d'humour et de références. Au cours de la partie, on rencontrera par exemple Shovel Knight qui a atterri dans le mauvais jeu et qui n'est pas habitué à la 3D. Yooka-Laylee compte aussi de nombreuses bornes arcade qui permettent de jouer, seul ou à plusieurs, à des vieux jeux inspirés des créations du studio Rare.

Le prix de 40 € peut paraître un peu élevé pour ce type de jeu, mais le contenu et la réalisation sont à la hauteur. Entre nostalgie et modernité, Yooka-Laylee redonne vie de très belle manière aux anciens jeux de plateforme.