Plus d'un demi-milliard de personnes en zone rurale n'ont pas accès à de l'eau salubre

Dans le monde, 663 millions de personnes sont privées d'accès à l'eau salubre, dont une grande majorité, soit plus d'un demi-milliard, vit dans des zones rurales, selon un rapport publié par l'organisation WaterAid.
par
Gaetan
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Dans une analyse du rôle joué par les «aléas hydrologiques», via lesquels le changement climatique se manifeste, dans la difficulté d'accès de certaines communautés rurales à l'eau potable, l'organisation caritative tire la sonnette d'alarme, prévoyant une aggravation de la situation si les choses sont laissées en l'état.

L'Angola, la RDC et la Guinée équatoriale en première ligne

Le texte pointe notamment l'Angola, la République démocratique du Congo et la Guinée équatoriale comme les plus «mauvais élèves» en la matière.

Dans cet ordre, ces trois pays sont en effet les premiers dans la liste de ceux qui affichent le «pourcentage le plus élevé de population rurale privée d'accès à l'eau salubre».

WaterAid chiffre cette part à 71,8% en Angola, «en raison de mauvaises infrastructures et de l'absence d'investissements et de priorisation de la part des autorités».

En RDC, c'est une part à peine moindre (68,8%) de la population vivant en zone rurale qui n'a pas accès à de l'eau propre et sûre. Guinée équatoriale (68,5%), Papouasie-Nouvelle-Guinée (67,2%), Madagascar (64,7%) et Mozambique (62,9%) suivent de près.

Le «top 10» en Afrique

Quasi tout le «top 10» en la matière est situé en Afrique, la seule exception était l'État insulaire du Pacifique de Papouasie-Nouvelle-Guinée, où 87 % des 7,2 millions d'habitants vit en zone rurale. Il est «considéré comme l'un des pays les plus vulnérables face au changement climatique», note le rapport.

«Les populations rurales des régions pauvres et isolées font face à des défis spécifiques. (...) L'aide met souvent beaucoup de temps à parvenir à ces territoires à la suite de catastrophes naturelles, les infrastructures y sont rudimentaires, voire inexistantes, et un manque de financement continu se fait largement sentir», souligne l'organisation.

«l'eau, l'assainissement et l'hygiène», les clés

Or, des infrastructures efficaces et bien entretenues sont essentielles pour améliorer la résilience de ces communautés, déjà fragiles, face aux phénomènes météorologiques extrêmes, qui se multiplient avec le changement climatique et les frappent d'ailleurs en premier lieu.

Dans ce processus, «l'eau, l'assainissement et l'hygiène» sont les clés, note l'organisation, qui appelle à faire de l'amélioration de la sécurité hydrique une priorité absolue des gouvernements.