Sept militaires accusés de crime de guerre arrêtés en RDC

La justice militaire congolaise a arrêté sept militaires accusés de crimes de guerre dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC).
par
Camille
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En février, une vidéo tournée dans un village du Kasaï central (RDC) montre des hommes en uniforme tirer sur des villageois non armés. Le gouvernement de Kinshasa l'avait d'abord qualifiée de «montage grossier», avant de décider de mener des enquêtes «par précaution» face aux allégations persistantes de violations graves des droits de l'Homme.

«En rapport avec cette vidéo, nous avons mis la main sur sept suspects, tous éléments des FARDC, qui sont actuellement en détention», a déclaré l'auditeur général des FARDC, le général-major Joseph Ponde. «Les préventions ci-après ont été retenues à charge des suspects: crimes de guerre par meurtre, crimes de guerre par mutilation, crimes de guerre par traitements cruels inhumains et dégradants et refus de dénonciation d'une infraction commise par des justiciables de juridictions militaires.»

Dans la vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on voyait un groupe de soldats tirer à vue sur des civils croisés sur un chemin. Les survivants étaient ensuite insultés, puis exécutés.

Région du centre de la RDC, le Kasaï est le théâtre depuis septembre 2016 d'une rébellion née de la mort, le mois précédent, lors d'une opération militaire, du chef coutumier Kamwina Nsapu, entré en conflit avec le pouvoir central. Les violences y ont fait au moins 400 morts depuis septembre.

Samedi, la Monusco se déclare «préoccupée par les attaques des miliciens de Kamwina Nsapu contre les institutions et symboles étatiques, mais également par l'utilisation disproportionnée de la force par les forces de défense et sécurité.