Hoverbike : pourquoi se contenter de rouler quand on peut voler ?

Il fut un temps où la perspective d'un moyen de transport individuel mi-moto, mi-hélicoptère relevait de la pure science-fiction. Ce n'est plus le cas grâce à la compagnie russe Hoversurf, qui a présenté la semaine dernière une invention appelée Hoverbike.
par
Marie
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La vue de drones dans le ciel ne surprend plus et la transformation de ces appareils autostabilisés en transporteurs de colis n'était qu'une question de temps - comme le démontre en ce moment-même Amazon. En creusant cette idée, on aboutit à la possibilité du vol humain individuel.

Ph. Hoversurf

S'il en est encore à l'état de prototype, l'appareil du groupe russe a déjà permis à un téméraire pilote de prendre les airs. Hoversurf a imaginé un véhicule électrique d'un genre nouveau combinant un siège de moto à une technologie de drone quadricoptère, offrant vitesse, agilité et stabilité en vol maîtrisé.

D'autres entrepreneurs s'étaient essayés à ce type de technologie avec un succès relatif, le premier pas vers un appareil viable étant évidemment la conception d'un moyen de transport qui ne tuera pas celui qui l'emprunte. Chris Malloy, un inventeur australien, a par exemple proposé une version capable de voler à 3.000 mètres d'altitude à 278 km/h, mais peu de personnes se risqueraient à utiliser un tel engin au quotidien.

Taxis volants à Dubaï

La technologie Hoverbike s'appuie sur Scorpion 3, une plateforme de drone également développée par Hoversurf. Si ses utilités sont nombreuses, notamment dans le transport de marchandises lourdes, Scorpion 3 peut aussi être aux fondements de la voiture volante. La plateforme est notamment utilisée par la marque de drones chinoise E-Hang, qui planche actuellement sur un projet de taxis volants à Dubaï. Des vols de 23 minutes pourraient être proposés dès le mois de juillet pour un passager et un bagage.

Pour le moment, le vélo volant se destine surtout aux amateurs de sports extrêmes, mais ses usages potentiels sont nombreux, du transport public à l'acheminement de l'eau et de vivres en situation d'urgence.

Des problèmes de sécurité

Les pièces détachées nécessaires à la construction de ces drones sont déjà disponibles et de nombreux inventeurs font avancer cette technologie, mais la sécurité n'est pas toujours au premier plan de leurs préoccupations. Si les ailes rotatives sont placées sous l'engin, elles peuvent gêner l'atterrissage. L'appareil est également sensible au vent et aux tempêtes. De plus, le conducteur s'expose aux hélices, ce qui pose aussi des problèmes de sécurité.

Le transport personnel est en pleine mutation... A quand la conquête du ciel par les conducteurs ?