Japon: Shinzo Abe nie être mêlé à un scandale immobilier

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Belga
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Le Premier ministre japonais Shinzo Abe était pris vendredi dans une vive polémique sur une transaction immobilière trouble dans laquelle il a nié être impliqué devant le Parlement. La controverse, qui concerne l'achat à un tarif largement préférentiel d'un terrain par un nationaliste pour la construction d'une école, avait enflé tout au long de la semaine.

M. Abe s'est engagé vendredi à démissionner si une malversation de sa part était constatée. "Je prendrai mes responsabilités en tant que politique si mon épouse et moi-même sommes impliqués", a-t-il déclaré.

L'affaire concerne l'achat l'an dernier d'un lopin de terre à Osaka par l'opérateur d'un jardin d'enfants ultraconservateur. Selon les médias, l'école, Moritomo Gakuen, n'a payé que 134 millions de yens (1,13 million d'euros) pour 9.000 mètres carrés, environ un dixième du prix d'un terrain voisin de taille comparable.

Jusqu'à récemment, le site internet du jardin d'enfants indiquait que l'épouse du Premier ministre, Akie, deviendrait directrice honoraire de la nouvelle école primaire à ériger sur ce terrain.

Des soupçons se sont fait entendre affirmant que l'opérateur Yasunori Kagoike du jardin d'enfants n'avait pu obtenir un tel prix que par ses liens avec le Premier ministre nationaliste.

Pressé de questions au Parlement, M. Abe a assuré que son épouse avait accepté "à contre-coeur" le poste de directrice honoraire mais avait ensuite "démissionné".

Le Premier ministre a également dit s'être plaint auprès de M. Kagoike de l'usage par ce dernier de son nom pour attirer des fonds pour la création de l'école dont l'ouverture est attendue en avril.

M. Kagoike avait récolté des dons en disant que la nouvelle institution s'appellerait "Ecole primaire Shinzo Abe", a précisé M. Abe. "C'était avant que je ne devienne Premier ministre et j'avais à l'époque refusé cela", a-t-il dit.

source: Belga