En Arménie, des milliers d'enfants grandissent dans des orphelinats séparés de leurs parents

Des milliers d'enfants arméniens séparés de leurs parents en raison d'un handicap ou de la pauvreté grandissent dans des orphelinats et d'autres institutions en Arménie, ressort-il d'un rapport publié mercredi par l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW).
par
Laura
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Celle-ci appelle le gouvernement arménien à fournir d'urgence des services intégrés et une éducation inclusive afin que tous les enfants puissent grandir dans leur propre famille.

Plus de 90% des enfants se trouvant dans des orphelinats arméniens, dans des internats spéciaux pour handicapés ou dans d'autres institutions ont encore au moins un parent en vie. Ils y séjournent pourtant souvent durant des années.

Pour des actions durables et sérieuses

HRW conclut de son enquête que les autorités locales ne mettent pas assez de moyens en oeuvre pour assurer la qualité de ces institutions. "Le gouvernement a pris quelques engagements audacieux pour limiter le nombre d'enfants, mais doit aussi faire en sorte que des actions sérieuses et durables suivent ces promesses", estime Jane Buchanan, auteure du rapport.

Un choix pas toujours voulu

Les institutions en question fournissent souvent les services sociaux nécessaires aux familles faisant face à la pauvreté, le chômage, des logements insalubres, des problèmes de santé ou des handicaps. Les services et le personnel consacré à ces personnes se concentrent trop souvent au sein des orphelinats et des internats au lieu d'être disponibles et accessibles au sein-même de la communauté. "De nombreuses familles sont dès lors obligées d'envoyer leurs enfants vers ces institutions, même si elles voulaient les éduquer depuis chez elles", déplore l'organisation.

3.000 à 5.000 dollars

L'Unicef avait déjà souligné précédemment que le coût du placement d'un enfant dans un tel endroit varie entre 3.000 et 5.000 dollars. Un montant qui serait bien mieux utilisé s'il venait soutenir directement les familles financièrement. Une option qui se révèle moins coûteuse à long terme, selon l'organisation des Nations Unies, que cite HRW dans son rapport.