Publifin : Les rémunérations du management de Nethys n'ont pas été communiquées aux députés

Les rémunérations du management de la société de droit privé Nethys, devenues une des questions sensibles du scandale de l'intercommunale Publifin, n'ont pas été communiquées aux députés de la commission spéciale, parmi les documents envoyés lundi par Publifin, ont indiqué les chefs de groupe MR et Ecolo, Pierre-Yves Jeholet et Stéphane Hazée. Par ailleurs, le MR se dit prêt à céder un siège à Ecolo dans la commission d'enquête pour que les Verts puissent y siéger.
par
Gaetan
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«Nous avons reçu une partie des documents, mais pas tout, en matière de rémunération du management par exemple», a relevé M. Jeholet. Nethys justifie ce secret par des considérations juridiques et la protection de la vie privée.

Plusieurs députés, jugeant que ces rémunérations doivent être connues parce que Nethys est détenue à 100% par une intercommunale (Publifin), avaient demandé ces informations vendredi au président de Publifin et de Nethys, André Gilles, qui avait maintenu la porte bien fermée, au motif qu'une publication de ces rémunérations ferait fuir les talents. «Cela montre la nécessité d'une commission d'enquête», commente Stéphane Hazée (Ecolo).

Quid de la procédure ?

A la suite des annonces du PS et du cdH en faveur d'une commission d'enquête, le bureau élargi du parlement s'est réuni. Il s'est accordé sur un calendrier prévoyant une séance plénière entre vendredi et mercredi prochains, afin de voter l'installation de la commission d'enquête.

D'ici là, une consultation juridique a été demandée. Il faut notamment définir quels groupes politiques pourront prendre la parole dans une telle commission, étant donné que dans l'opposition, un groupe non reconnu comme Ecolo ne dispose pas de suffisamment d'élus pour ce faire.

«Nous souhaitons trouver un moyen pour qu'Ecolo aussi» puisse avoir la parole dans la commission d'enquête, a souligné le chef de groupe PS Christophe Collignon.

Les Verts, les premiers au créneau

Les Verts avaient été les premiers à réclamer une commission d'enquête. Au groupe MR, on affirmait lundi que si l'étude juridique devait conclure à l'impossibilité pour Ecolo de siéger avec prise de parole, les réformateurs donneraient un de leurs sièges aux Verts.

L'unanimité désormais trouvée entre partis du parlement wallon sur la nécessité d'une commission d'enquête ne signifie toutefois pas l'apaisement des tensions majorité/opposition. M. Collignon et son homologue du cdH Dimitri Fourny ont ainsi critiqué «l'impréparation du MR et d'Ecolo": ces derniers avaient défendu la semaine dernière l'idée d'une commission d'enquête, mais lundi, ils n'ont pu répondre en bureau élargi à toute une série de questions techniques sur son organisation. Stéphane Hazée a balayé ce reproche, le qualifiant de «pathétique».