Une vingtaine de mineurs d'âge rapatriés via des vols sécurisés à bord d'appareils militaires

Ces dernières années, au moins 23 mineurs d'âge ont été placés par la Belgique sur des vols spéciaux, des vols sécurisés à bord d'appareils militaires, pour être renvoyés dans leur pays d'origine avec leur famille, écrit le quotidien flamand De Standaard lundi. Le journal s'est basé sur des rapports d'inspection des rapatriements sous accompagnement policier.
par
Laura
Temps de lecture 2 min.

Ces "special flights" sont pourtant destinés à transporter normalement des dealers, ou encore des criminels issus de l'étranger, qui nécessitent un tel accompagnement. En 2013, au moins trois familles ont pourtant été embarquées sur ce type de vols, une en 2015 et au moins deux en 2016, estime le quotidien. Un vol similaire devait également avoir lieu avec une famille à bord en 2015, mais celle-ci s'est échappée.

Pratique "totalement aberrante"

Stephan Parmentier (KUL), rapporteur de la Commission Vermeersch qui s'était penchée sur la politique des retours forcés après le décès de Semira Adamu en 1998, estime la pratique "totalement aberrante". "Selon le plan par étapes qui a été établi, les vols sécurisés ne peuvent être utilisés que quand quelqu'un n'est 'rapatriable' d'aucune autre manière. Est-ce que c'était vraiment le cas de toutes ces familles?"

Cas exceptionnels

Le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Theo Francken (N-VA) assure quant à lui que des familles ne sont placées dans des vols spéciaux que dans des cas exceptionnels, quand elles ont indiqué qu'elles se rebelleront ou comportent beaucoup d'enfants.