La FIFA veut dessiner la Coupe du monde du 21e siècle

"Plus d'équipes peuvent rêver participer au Mondial", s'est réjoui Gianni Infantino, le président de FIFA, quelques heures après l'annonce du passage de la Coupe du monde de 32 à 48 équipes à partir du Mondial 2026.
par
Pierre
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La formule retenue par le Conseil de la FIFA est celle de seize groupes de trois équipes. Les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour la phase à élimination directe. "La bonne nouvelle c'est que le Mondial à 48 équipes se disputera encore sur 32 jours, que l'équipe vainqueur jouera 7 matches et que le tournoi aura lieu dans 12 stades comme aujourd'hui", a indiqué le président de la FIFA.

Pour choisir ce format, le Conseil de la FIFA a tenu compte, selon son président, "du développement du football et de l'aspect sportif. Nous avons analysé différentes propositions du point de vue sportif, de l'organisation, des coûts, des revenus et de la qualité", a expliqué Infantino.

La Coupe du futur

"Nous devons dessiner la Coupe du monde du 21e siècle. Le football, ce n'est pas que l'Europe et l'Amérique du Sud. Le football est global. Cette réforme aidera le développement du football. La fièvre de la Coupe du monde est la plus grande promotion du football. Les neufs mois qui séparent les qualifications du tournoi sont les plus importants. Et si vous n'êtes pas qualifié, c'est un désastre."

La répartition des douze tickets en plus entre les différentes confédérations n'a pas encore été décidée. "Aujourd'hui, il fallait décider le format car nous sommes en train de préparer les documents pour l'appel à candidature en vue de l'organisation du Mondial 2026. Ce qui est sûr, c'est que chaque confédération aura plus de places", a précisé Infantino.

L'hypothèse de départager, en cas d'égalité, les équipes par une séance de tirs au but est envisagée. "Mon point de vue personnel est que le résultat doit être déterminé sur le terrain, et les tirs au but ont lieu sur le terrain. Mais vous pouvez aussi tenir compte du classement FIFA. C'est objectif et les équipes savent exactement avant le match ce qu'elles doivent faire." Là aussi, une décision sera prise ultérieurement.

Une augmentation des revenus

L'un des arguments avancés par la Fifa pour justifier cette extension du format est une augmentation des revenus de 640 millions $ par rapport aux prévisions du Mondial-2018 en Russie à 32 équipes. "Ce sont des estimations, il est difficile de savoir ce que sera la situation économique dans plusieurs années", a toutefois nuancé le président de la FIFA.

Le successeur de Sepp Blatter ne craint pas une baisse de qualité de la compétition. "La qualité générale du football est en hausse partout dans le monde. Et regardez le dernier Mondial: deux grandes équipes comme l'Italie et l'Angleterre ont été éliminées par le Costa Rica."

"Trop tôt pour réagir"

Pour l'Union belge de football (URBSFA), il est pour l'instant trop tôt pour réagir. On ne sait pas encore si l'Europe aura plus de qualifiés que les 13 pays européens pouvant actuellement se qualifier pour la Coupe du monde.

"Nous avons pris connaissance de la décision de la FIFA ce matin", a expliqué Pierre Cornez, le porte-parole de la fédération belge. "Il est pour l'instant beaucoup trop tôt et difficile de réagir. Nous ne connaissons pas encore les détails pratiques et le nombre de participants par continent."

L'Union belge estime que participer à un grand tournoi "booste" toujours les pays, un élargissement pourrait donc permettre à davantage de nations de vivre cette expérience.