PHOTOS. Marée humaine à Manille pour le "Nazaréen noir"

Des foules de Philippins étaient rassemblées lundi à Manille pour tenter de toucher une icône vieille de plusieurs siècles lors de la traditionnelle procession du "Nazaréen noir", une des plus impressionnantes manifestations de dévotion catholique.
par
Belga
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De nombreux habitants du très pieux archipel sont convaincus que la statue du Christ à taille humaine, qui porte sur son épaule une grande croix noire, est dotée de pouvoirs miraculeux. Le 9 janvier 2016, la procession avait attiré plus d'un million de personnes, entraînant des mouvements de foules qui avaient fait deux morts.

Embrasser la relique

AFP / T. ALJIBE

Pour les fidèles, il s'agit de s'approcher le plus près possible du char qui transporte la statue, avant de grimper sur les épaules du voisin pour embrasser la relique, ou la frotter avec un linge blanc.

D'autres jouent des coudes pour toucher les épaisses cordes que les pèlerins utilisent pour tracter le char qui sillonne la ville pendant toute la journée avant de s'en retourner dans sa demeure, la basilique du Nazaréen noir, dans le quartier de Quiapo.

Beaucoup de fidèles suivent la procession pieds nus, en signe de pénitence, pour figurer les souffrances de Jésus de Nazareth lors du chemin de croix.

AFP / T. ALJIBE

Sécurité renforcée

Cette année, les forces de sécurité sont en état d'alerte, les autorités redoutant d'éventuelles attaques de groupes jihadistes. Plusieurs dizaines de personnes ont été brièvement arrêtées dimanche lors d'une perquisition dans un centre islamique de Manille.

La statue est appelée le Nazaréen noir en raison de sa couleur sombre due, selon sa légende, à l'incendie du navire qui l'avait apportée du Mexique au début du XVIIe siècle.

La croyance en ses vertus miraculeuses a également été renforcée, au fil des siècles, par le fait qu'elle ait survécu à de nombreux autres incendies et séismes, de même qu'au bombardement de Manille en 1945.

Les catholiques philippins, qui représentent 80% de la population de l'archipel, vivent leur piété de façon très passionnée, voire extrême.

AFP / N. CELIS